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‘ La technologie cède le pas au marketing ‘

L’essentiel n’est plus de bien concevoir une technologie mais de la faire connaître. Ainsi en est-il du site de l’Ecocomparateur dont la campagne de promotion a coûté plus cher que son développement.

Il ne suffit pas de bien faire. Encore faut-il bien le faire savoir. C’est la morale de l’histoire de l’Ecocomparateur, qui, sur Internet, compare un voyage en train, en avion et en voiture en termes de prix, de durée du voyage, et
d’émission de CO2. Cet outil novateur intéressera plus d’un internaute.Sa réalisation a nécessité la maîtrise de technologies informatiques complexes. Il a fallu bâtir un système automatique conjuguant les données issues des extraits du système Résarail de la SNCF pour le train, d’Expedia pour l’avion,
de PR Aviation pour les vols à prix réduits, de Mappy pour les distances, et de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) pour connaître la masse de CO2 émise. Le service est affiché sur le site de Voyages-sncf, qui l’a fait
réaliser par sa filiale informatique VSC Technologies.Coût total de cette opération : un peu plus de 1 million d’euros, nous a confié un de ses dirigeants. Oui, mais plus précisément, combien pour le seul développement technologique ? Une petite moitié. Le reste, la
majorité, soit près de 600 000 euros, sera dépensé en annonces, en promotion. A croire que les priorités d’investissement ont basculé : les NTIC coûtent désormais moins cher que le marketing que l’on consacre à les annoncer. C’est un
fait : mieux vaut bien vendre une technologie moyenne que mal vendre un supersystème. Encore que, pour l’Ecocomparateur, VSC Technologies a réussi la gageure de produire un système séduisant et de bien le vendre.* rédacteur en chef adjoint à 01 Informatique

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Hubert d'Erceville*