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La Russie vient de dévoiler son nouveau processeur, l’Elbrus-16S

Développé pour des applications scientifiques et militaires, ce processeur très complexe met en lumière les besoins toujours grandissants de souveraineté technologique en matière de puissance de calcul.

Dite Привет (salut !) au nouveau processeur russe ! Si le monde des semi-conducteurs tourne autour des USA et de l’Asie (et un peu de l’Europe), la Russie dispose elle aussi de son programme de développement de puces. Elle accueille aujourd’hui un joli monstre appelé Elbrus-16S (le C a valeur de S en russe, ndr) développé par MCST, une entreprise de semi-conducteur au cœur de l’institut de physique et des technologies de Moscou.

Embarquant 12 milliards de transistors, ce processeur fabriqué en 16 nm dispose de 16 cœurs fonctionnant à 2,0 GHz et affiche un TDP de 110W. Ce gros bébé spécialisé dans la virtualisation et les tâches hautement parallélisées peut même gérer jusqu’à 4 To de RAM. Selon les informations que nos confrères de Tom’s Hardware US ont dénichées, la puce est faite pour fonctionner en quartet, ce qui fait un pool de 64 cœurs et 16 To de RAM.

Point de jeux d’instructions x86 ou d’ARM ici, souveraineté technologique oblige : l’Elbrus-16S, qui représente la 5e génération de puces « Elbrus », fait appel à une microarchitecture dite à « mots d’instructions très longs » (VLIW) propriétaire, développé pour les besoins gouvernementaux.
Bizarrement (ou pas), Elbrus ne communique pas sur les usages cibles de son processeur. Mais ses puces actuelles sont pour l’heure utilisées en Russie pour « le programme spatial, la recherche sur les armes atomiques ainsi que les systèmes de défense […] ainsi que la recherche (informatique) ». En clair : non, il ne fera pas fonctionner Doom Eternal plus vite que votre CPU AMD/Intel.

Source : Tom’s Hardware

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