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La recharge de batteries de portables en libre-service

Deux étudiants ont créé une borne à installer dans des lieux publics. L’opération de recharge totale n’excédera pas une vingtaine de minutes.

L’autonomie encore limitée des téléphones cellulaires et, surtout, des PC portables reste un frein à la mobilité en l’absence de prises électriques dans les lieux publics ­ aéroports, gares, centres de congrès, etc. L’idéal serait
donc de pouvoir recharger rapidement la batterie de son appareil en toute sécurité. C’est précisément le but de la borne de ‘ recharge publique ‘ Cogib, conçue par deux étudiants en DESS de l’Institut d’administration des
entreprises (IAE) de Montpellier. Leur société, Galéa Technologies, est d’ailleurs en cours de constitution.

Une base de données de batteries pour téléphones et PC

L’idée est d’installer une sorte de guichet en libre-service, constitué de ‘ tiroirs ‘ ou de ‘ coffres ‘, à la manière des consignes automatiques des gares. L’utilisateur indique sur un écran tactile le
type et le modèle d’appareil qu’il veut recharger, le glisse dans le tiroir et verrouille ce dernier grâce à une serrure à quatre chiffres. Vingt minutes plus tard, la batterie est pleine.‘ A chaque demande de recharge, la borne va interroger notre base de données, qui contient les caractéristiques des batteries de plus de trois cent cinquante téléphones portables et de mille PC portables,
explique Sébastien Grau, l’un des deux promoteurs de la solution. L’algorithme exact de charge est appliqué. D’où ce temps très court par rapport aux chargeurs des constructeurs ou du commerce. En effet, pour des raisons de sécurité,
ceux-ci ne fonctionnent qu’au cinquième, voire au dixième de leur capacité. Ce qui explique des temps de plusieurs heures. ‘
Toutefois, si l’on ne peut pas attendre, il est possible d’interrompre la charge en ouvrant le
tiroir. ‘ Au bout de cinq minutes, elle est déjà de 30 % ‘, indique Sébastien Grau.

Un service facturé 1 ou 2 euros

Cette borne de recharge intéresse déjà des organismes. Par exemple, le Crédit Agricole de Montpellier. Mais les endroits publics comme les aéroports représentent évidemment le plus fort potentiel. Le service pourrait être facturé 1 ou
2 euros. Il n’est pas prévu d’équiper les gares, moins surveillées. Mais les trains pourraient accueillir ces bornes. Toutefois, d’ici là, il reste une étape importante à franchir. Le prototype existe, mais il faut maintenant trouver un
industriel qui développe le produit. Les deux futurs chefs d’entreprise sont en chasse.Dans cette quête, ils ne sont pas seuls. Le projet a reçu l’appui de l’incubateur de l’Ecole des mines d’Alès, de plusieurs fonds d’investissement, dont celui d’Alès Myriapolis, de l’Anvar et bien sûr de l’IAE, leur école. Et pourquoi
s’arrêter en si bon chemin ? Déjà, les deux étudiants regardent du côté de l’Espagne et de l’Italie. Côté produit, ils pensent y ajouter la recharge de PDA et la prise en compte de nouveaux types de batteries, comme au Lithium Polymère et, dans
le futur, celles à combustible.

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Jean-Pierre Soulès