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La profession d’installateur va devoir s’autodiscipliner

Depuis la fin de l’année 2001, la procédure d’admission des installateurs par l’ART est abandonnée. La gestion de ce dossier est désormais entre les mains de la Ficome.

En se “mettant en conformité avec le droit européen” et, de ce fait, en supprimant la procédure d’admission des installateurs et l’agrément des terminaux, la France installe peut-être un vrai casse-tête pour les entreprises. Désormais, n’importe qui pourra installer n’importe quoi. “Pas forcément, déclare Christophe Dubois, secrétaire général du réseau d’installateurs Résatis, car cette procédure ne s’apparentait plus, depuis quelques mois, qu’à une simple formalité administrative, un peu comme une inscription.”

L’admission revient à la Ficome

La présidente de la Ficome (Fédération interprofessionnelle de la communication d’entreprise), Martine Kervinio, indique, de son côté, que sa fédération, qui récupère le dossier de l’admission des installateurs, restera très vigilante dans l’examen des critères d’admissibilité.Ainsi, les candidats à l’admission doivent fournir un extrait de Kbis, prouver leurs compétences techniques et humaines, et posséder des références auprès d’un ou plusieurs constructeurs. Afin que la Ficome puisse gérer cette procédure d’admission, dont l’ART (Autorité de régulation des télécoms) ne veut plus, cette dernière devait lui remettre, courant janvier, le fichier des installateurs admis à officier dans l’Hexagone. Mais un installateur admis n’est pas forcément un installateur de qualité.Ainsi, la prochaine phase, pour les acteurs du marché, sera de promouvoir le label Qualif’com géré par l’Opqeste (Office professionnel de qualification européenne des services en télécommunications d’entreprise). L’objectif de l’Opqeste est simple : appliquer en France les conditions de qualification définies au niveau européen par l’Etsa (European Telecommunications Services Association), via la délivrance aux installateurs du label Qualif’com. Si ce label existe depuis quelque temps, seuls cent vingt-six acteurs du marché peuvent se targuer de l’avoir obtenu. Sur ce point, l’avis de l’Afutt (Association française des utilisateurs du téléphone et des télécommunications) est clair : “Il faut absolument faire la promotion de ce label et en accroître la notoriété”, explique Bernard Dupré, son délégué général.Résatis et la Ficome font entendre la même voix, et Martine Kervinio a récemment annoncé qu’une vaste campagne de promotion serait lancée en faveur de cette certification. “Il faut que Qualif’com devienne une vraie norme qualitative de grande envergure, au même titre que l’ISO, en définissant de vrais cahiers des charges de qualité”, ajoute Christophe Dubois. Ainsi, dans les prochains mois, l’Opqeste (qui réunit les installateurs, l’ART, l’Afutt, les constructeurs, les câbliers, ainsi que certains opérateurs) devrait occuper le devant de la scène afin de redorer le blason des installateurs. Pour obtenir le label tant désiré, ces derniers devront montrer un peu plus qu’une simple patte blanche et faire leurs preuves, principalement dans trois domaines : service et maintenance, infrastructure (câblage) et conseil.

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Jérôme Desvouges