En intranet ou sur Internet, les sites web doivent répondre aux mêmes exigences : disponibilité, qualité et originalité du contenu. Ces trois composantes prennent tout leur sens sur Internet. Le concurrent se trouve à un clic de souris et les internautes ne se distinguent généralement pas par leur patience ! C’est sur ce point que la métrologie joue un rôle primordial. Cette technique n’est pas nouvelle. De nombreux éditeurs l’ont déjà développée pour des applications délicates comme les progiciels intégrés, les bases de données ou les serveurs de groupware. Toutefois, de sérieuses adaptations ont dû être effectuées sur les logiciels destinés à Internet. Outre le fameux serveur web, qui sert en fait de point d’entrée, il ne faut pas oublier les liens avec le back office et le catalogue, ou avec un centre d’appels. Autant d’éléments susceptibles d’avoir un impact sur les temps de réponse.
Pour mieux connaître toutes les incidences des éléments de l’infrastructure web, il convient de coupler à l’outil de supervision, une démarche de surveillance de qualité de service. Deux approches se sont développées pour assurer ce suivi au niveau des sites. Elles consistent à se positionner du côté de l’utilisateur. Cela permet de traverser toutes les couches réseau, même celles qui sont externes à l’entreprise, tous les systèmes et toutes les applications que le client va franchir pour obtenir sa page. La première approche simule un utilisateur et nécessite l’installation d’un automate sur une ou plusieurs stations réparties sur un ou plusieurs sites. Un automate est un petit programme généralement développé en C, C+ ou Java. Cet outil va dérouler des scénarios préalablement définis. Dans un premier temps, l’automate enregistre tous les éléments d’une transaction utilisateur (par exemple, l’achat sur un site), puis rejoue régulièrement cette transaction afin de contrôler sa disponibilité et de mesurer son temps de traitement. Les informations remontées seront ensuite enregistrées dans une base de données pour une analyse ultérieure. En cas de dépassement d’un seuil de temps de réponse, l’automate déclenchera une alerte.
Une sonde logicielle
Plus simple, la seconde méthode consiste à traquer les personnes se connectant sur le site. Lorsqu’un internaute visite le site, il commence par télécharger une applet Java. Pour des raisons de qualité de service, cette applet est de petite taille (quelques kilo-octets) et n’est chargée qu’une seule fois. Ensuite, la sonde logicielle commence son travail de recensement. Le déclenchement du chronomètre commence le plus souvent dès que la touche entrée est employée, ou sur un clic de souris une fois l’adresse URL saisie. L’arrêt s’effectue, le plus souvent, lors de la réception de la page. Pour cette opération, la trame HTTP envoyée au serveur est marquée avec une information de temps. Celle-ci se retrouve dans la page reçue en retour. L’applet effectue ensuite une simple soustraction. Elle remonte le résultat au serveur web. Le temps ainsi obtenu donne une information sur les temps de transfert sur Internet ainsi que sur le temps passé à rassembler les éléments composant la page. Certaines sondes vont jusqu’à fournir des informations concernant le temps des opérations de DNS Lookup Time (temps de recherche de serveurs de noms), Time to First Byte (temps avant l’obtention du premier paquet) ou encore le Content Time (temps de chargement de la page).
Tous ces relevés correspondent à des séquences bien précises du protocole HTTP pour l’obtention des éléments inclus dans la page. Pour obtenir ces données, les méthodes de mesure font appel aux mécanismes de Parallel HTTP ou HTTPS GETs (identification), à l’initial DNS Lookup, ainsi que le HTTP et le HTTPS Retrieval Time (temps d’extraction). L’administrateur crée ensuite des tableaux de bord permettant d’évaluer la qualité de son site.
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