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La Freebox Pro est-elle vraiment la « box du télétravail ? » 

Un salarié qui travaille de chez lui a-t-il vraiment intérêt à passer à la Freebox Pro ? Oui, selon l’opérateur. Voici les arguments de Kevin Polizzi, le patron des activités B2B d’Iliad.

Lancée la semaine dernière, la Freebox Pro est proposée à un tarif très attractif. Mais surtout, elle entend se démarquer de la concurrence en se présentant comme la box du télétravail. Le directeur général B2B de Free Pro Kevin Polizzi revient avec nous sur ce sujet.

01net : Pourquoi ce positionnement de « box du télétravail », à mi-chemin entre l’entreprise et le grand public ?

Kevin Polizzi : Le premier confinement a été pour moi une prise de conscience. La Freebox Pro était déjà en préparation, mais la situation nous a fait procéder à des ajustements, comme l’ajout d’un back up 4G avec un modem désolidarisé de la box. Au-delà de la pandémie, je pense que les frontières sont en train de s’estomper entre le bureau et le domicile. Il faut donc proposer de nouvelles manières de se connecter à ceux qui télétravaillent, avec un accès performant et sécurisé.

Kevin Polizzi au centre. Thomas Reynaud à sa gauche (DG d'Iliad) et Xavier Niel (fondateur de Free) à sa droite.
@Romuald Meigneux/iliad – Kevin Polizzi au centre. Thomas Reynaud à sa gauche (DG d’Iliad) et Xavier Niel (fondateur de Free) à sa droite.

Mais avec une Freebox Delta, on a à peu près les mêmes avantages techniques qu’une Freebox Pro. Pourquoi changer ?

Il y a le back up en plus, mais aussi un module d’intelligence artificielle pour l’auto-diagnostic afin d’anticiper les problèmes. Les informations passent par le réseau Sigfox, ce qui permet de les transmettre même dans le cas où la connexion fibre serait interrompue. Au niveau de la sécurité, il y a une brique Firewall et la fonction VPN comporte 20 accès contre un seul avec la Freebox Delta. L’abonnement comprend aussi un disque dur de 1 To avec chiffrement et le stockage dans le cloud s’élève à 200 Go. Nous avons enfin beaucoup travaillé l’interface qui permet à une entreprise de gérer très simplement la flotte mobile de ses salariés à distance.

Concernant l’architecture réseau, il s’agit d’une fibre mutualisée, comme pour les particuliers. Du coup, comment faites-vous là encore la différence avec une offre grand public au niveau de la qualité de la connexion ?

Un réseau grand public écoule ses flux et réalise ses interconnexions en fonction des applications qui génèrent le plus de trafic, comme celles des GAFA. Le réseau de Jaguar Network, qui a été repris par Free en 2019 et dont je suis le PDG, a développé son peering en fonction des entreprises. Le maillage est mieux réparti sur le territoire. La volumétrie n’est pas non plus la même, elle est bien inférieure que pour le grand public. Il y a peu de risque de rencontrer de la latence.

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Comment ça se passe si une entreprise décide d’installer la Freebox Pro au domicile d’un collaborateur ?

S’il a déjà la fibre optique, il y a deux options. Soit il décide d’écraser sa liaison grand public pour réutiliser la ligne déjà existante. Mais du coup, il perd l’accès IPTV de son décodeur. Soit il fait installer une seconde ligne.

Vous pensez pouvoir toucher beaucoup de gens de cette façon ?

La box peut intéresser toutes les entreprises. Concernant plus spécifiquement les salariés en télétravail, on peut estimer qu’au moins 10% des 35 millions de foyers seraient éligibles.

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Amélie CHARNAY