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La France et l’Allemagne veulent créer un moteur multimédia

Les deux pays annoncent un partenariat technologique destiné à faire émerger des leaders européens dans le domaine de la gestion des contenus multimédias.

Développer des outils de protection des contenus, de gestion des droits numériques, ou produire des machines adaptées à la recherche pour rendre accessible l’usage des contenus multimédias à une plus large partie de la population.
Telles sont quelques-unes des intentions premières du Projet Quaero.Cette initiative de coopération technologique a été annoncée à l’occasion du conseil des ministres franco-allemand qui s’est tenu, mardi 26 avril, à Paris. Elle fédère les compétences d’acteurs publics et privés, avec un objectif
commun : faire de l’Europe une terre attractive pour les technologies de recherche multimédia.Côté français, le projet sera pour partie financé par la future Agence de l’innovation, qui devrait voir le jour à l’automne. Quaero regroupe des acteurs aux savoir-faire complémentaires, dans le domaine du traitement de la parole et du
langage (Limsi-CNRS, Université de Karlsruhe), de la traduction automatique, du traitement d’images (Inria) de la gestion et de la diffusion de fonds audiovisuels (INA) ou bien encore des moteurs de recherche (Exalead).Ce dernier, éditeur de logiciels, créé en 2000 et qui compte comme clients la Société Générale, Air Liquide ou la DST, attend beaucoup du projet. ‘ Notre ambition est de parvenir à développer un outil unique pour
la recherche de documents en mode texte, audio et vidéo
, explique le PDG d’Exalead, François Bourdoncle. Un outil qui nous permette de mener la recherche d’information de façon unifiée et homogène, là où la plupart des
moteurs restent aujourd’hui cantonnés à la recherche en mode texte. Pour le projet Quaero, il s’agit d’un partenariat solide avec des groupes industriels (comme Deutsche Telekom, France Telecom ou Thomson), et qui pourrait bien faire émerger des
leaders européens dans le domaine de la recherche d’information
‘.Thomson, l’un des groupes industriels réunis dans le projet Quaero, nourrit également de grandes ambitions pour cette initiative. ‘ Nous sommes aujourd’hui pour partie spécialisés dans le traitement de la chaîne
de l’image au niveau professionnel ‘
, explique Robert Havas, chargé du financement R&D et des programmes de coopération chez Thomson.Avec Quaero, le groupe, à qui les chaînes de télévision confient désormais en outsourcing l’indexation d’information et d’images, et qui travaille également avec les studios Disney, entend progresser fortement dans
le domaine de la recherche des documents (liens contextuels, métadonnées…).
‘ Il s’agit pour nous de gérer de manière plus efficace les images et les contenus culturels produits. ‘
Qu’il semble loin le temps où le réalisateur d’une émission demandait à l’un de ses collaborateurs d’aller lui chercher la cassette dune vieille émission au service des archives. ‘ Concernant le projet Quaero,
nous avons demandé un engagement sur cinq ans, mais nous attendons les premiers résultats concrets de ces partenariats technologique dans deux ans au plus tard ‘
, ajoute Robert Havas.

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Philippe Crouzillacq