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La e-révolution culturelle : ça y est, on y est enfin arrivé

Les millions de francs investis en communication (conférences VIP, présentations marketing…) par les IBM, Microsoft, Oracle et consorts n’y avaient pourtant pas suffi. Pas même les…

Les millions de francs investis en communication (conférences VIP, présentations marketing…) par les IBM, Microsoft, Oracle et consorts n’y avaient pourtant pas suffi. Pas même les cris alarmistes lancés par certains analystes. Nos chers patrons d’entreprises françaises restaient hermétiques à la technologie. Ils séchaient les conférences en question, boudaient les livres de management spécialisés et demandaient poliment à leur directeur informatique de les oublier pour la distribution des PC dans les bureaux.Mais évidemment l’e-business est passé par là. Une étude d’IDC (1) montre ainsi que 44 % des projets internet en entreprise l’ont été à l’initiative des directions générales, et 56 % d’entre elles vont jusqu’à décider du budget alloué à ces projets.Les esprits chagrins continueront à bougonner : “C’est trop peu… C’est rien par rapport aux États-Unis… Ce devrait être du 100 % ! ” Mais ne nous leurrons pas : c’est une véritable révolution qui s’est produite. Il y a encore 5 ans, la situation était édifiante dans la majeure partie des cas.Et si l’e-business joue aujourd’hui un rôle essentiel dans les entreprises françaises, c’est celui de ce formidable catalyseur qui met la technologie sur le bureau et dans l’agenda des dirigeants en France. Mais sommes-nous pour autant sortis du bois ? Pas si sûr.Toute étude a son lot de nouvelles inquiétantes, et celle d’IDC ne déroge pas à la règle. Car si l’on pose ensuite la question qui brûle les lèvres : “Mais sur quoi ces sociétés vont-elles miser et investir en matière d’e-business dans l’année à venir ?“, la réponse laisse pour le moins perplexe. Premier domaine d’investissement : la gestion de contenu ! Je connais nom-bre d’éditeurs bien avisés qui sont prêts à me louer toutes les qualités de leur solution de gestion de contenu, mais de là à en faire le n?’ 1 sur la liste des priorités…Soyons serein et regardons le bas de la liste. Là encore, l’inquiétude surgit : on constate que 44 % des entreprises ne prévoient rien en e-procurement, domaine dans lequel les gains sont connus et reconnus. 41 % n’ont aucun projet en matière de knowledge management et 31 % n’envisagent rien autour du datamining : visiblement, les notions de capital humain et de capital client de l’entreprise ne sont pas encore bien appréhendées !Comme dans toute révolution, nous rentrons donc bien dans une époque charnière. Nul doute que le tri va se faire maintenant : d’un côté, les patrons qui font (ont fait ?) de l’e-business parce que ça dopait le cours de l’action ou que ça faisait “moderne”. De l’autre, ceux qui ont pris le temps de se mettre à niveau pour comprendre la manière dont la technologie allait changer le cours de leur entreprise. Ceux-là vont investir et découvrir une nouvelle façon de faire gagner leur entreprise.(1) Étude menée en mai 2001 par Hitit et IDC auprès de 100 décideurs internet au sein des grandes entreprises françaises.*P-dg / hitit (société de services spécialisée dans le-business)

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Jean-Yves Grisi*