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La disponibilité des applications obsède oracle

Les serveurs sécurisés, c’est bien. Mais des applications capables de supporter une charge croissante sans aucune interruption, c’est mieux. Voilà le discours martelé par Oracle pour vendre son SGBD dans sa dernière version.

En dehors du cluster, point de salut. Tel est le credo de Kenneth Jacob, vice-président en charge des technologies serveurs d’Oracle. Avec la deuxième version d’Oracle9i RAC (Real application cluster), les fonctions de sécurité seront spécifiquement conçues pour utiliser celles du cluster sur le matériel. “L’intérêt de la nouvelle version d’Oracle9i est de profiter d’une architecture de cache partagée, la seule qui soit en mesure de supporter des charges croissantes”, explique Kenneth Jacob.Jusque-là, l’avantage du cluster était de piloter plusieurs serveurs comme une seule entité, ou de partager les disques. Le fait d’associer les processeurs, ou encore, de permettre à l’application de partager un espace mémoire commun, indépendant des processeurs, via le bus de données, était très rarement utilisé. L’intérêt est de faire croître la charge de travail sans interruption en cas de défection de certains processeurs. C’est ce principe, le plus difficile à mettre en ?”uvre, et retenu en particulier par Compaq sur ses clusters, qu’utilise Oracle pour développer sa solution logicielle.Dans les architectures de bases de données en clusters, on retrouve les mêmes structures que pour le matériel : celles qui partagent des espaces disques ou des mémoires caches, et celles dont les tâches tournent en parallèle sans recouvrement (shared nothing), les fichiers étant répartis sur diverses instances (tâches) fonctionnant sur différents n?”uds (serveurs). L’expression shared nothing (on ne partage rien) se justifie par le fait que chaque instance traite uniquement ses propres données selon une règle de propriété particulière.Mais, cette solution sophistiquée n’est pas la plus utilisée. C’est plutôt celle où chaque instance dispose de toutes les données qui primerait. Il s’agit simplement d’une base de données partagée entre les disques. Les limites de cette solution tiennent aux difficultés rencontrées pour synchroniser le contenu des caches, les performances en entrées-sorties des disques n’étant pas toujours identiques. Seules les données bien partitionnées, utilisées essentiellement en lecture, garantissent de moindres erreurs. Du coup, la version d’Oracle9i RAC prend en compte un cache unique parfaitement synchronisé, pour un travail équilibré entre les différents serveurs, avec une administration centralisée.Oracle se sert des caractéristiques de cache du Memory Channel et des fonctions du Cluster File Server (d’origine DEC) des serveurs Compaq. La puissance de calcul est ainsi linéaire et permet une croissance dynamique de l’ensemble. Ce principe est aussi utilisé par IBM pour DB2. D’un point de vue pratique, plus on ajoute de serveurs, plus les risques d’erreur sont réduits.Pour tirer profit de ces logiciels, seules les configurations certifiées et prépackagées par Compaq sous Unix Tru64, Linux et Windows 2000 donneraient les meilleurs résultats. Rarement fabricants de matériels et de logiciels se seront autant tenus la main pour convaincre leurs clients.

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Thierry Outrebon