La Cnil dit ' oui mais ' à la dénonciation en entreprise
La Commission va créer un régime d'autorisation simplifié pour les entreprises souhaitant installer un dispositif d'alerte éthique interne limité au domaine comptable et financier.
Pas d'incitation aux dénonciations anonymes
Concrètement, la ' ligne éthique ' ne devra couvrir que le domaine comptable, le contrôle des comptes et la lutte contre la corruption. Au-delà de ce cadre très précis, et encadré par la Cnil, tout dispositif éthique à visée générale ?" qui porterait, par exemple, sur le respect du règlement intérieur ou de la loi ?" sera étudié au cas par cas par la Cnil. Qui se réservera donc le droit de refuser, comme elle l'a déjà fait en mai dernier.Pour être conforme, un dispositif d'alerte éthique devra respecter d'autres conditions. Ainsi, les messages devront être recueillis et traités par une organisation spécifique au sein de l'entreprise et la circulation des données devra être aussi limitée que possible.Par ailleurs, la personne visée par une alerte devra être informée dès l'enregistrement de l'alerte, afin qu'elle puisse demander à exercer ses droits d'opposition, d'accès et de rectification, comme l'exige la loi Informatique et libertés de 1978, modifiée en 2004.Pour la Cnil, il conviendra aussi que les émetteurs d'alerte s'identifient, ce afin d'éviter tout ' dérapage vers la délation et la dénonciation calomnieuse '. Consciente cependant que ' l'existence d'alertes anonymes est une réalité qu'il est difficile pour les responsables de l'entreprise de ne pas prendre en compte ', la Commission demande que le traitement de telles alertes s'entoure ' de précautions particulières ', notamment ' en ce qui concerne leur diffusion '. En tout état de cause, la Cnil indique qu'il ne doit pas y avoir d'incitation ' à l'utilisation anonyme de la procédure '.* LUnion européenne a elle aussi pris des initiatives en la matière, via une récente recommandation de la Commission en février dernier.-
Belzebuth_2
il peut toujours fermer ses succursales françaises, elles réouvriront avec un autre nom et d'autres approvisionnements, et les emplois seront conservés, tout en se débarrassant du clown roux :)
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Ronfladonf
Moi petit développeur d'une grosse banque cotée depuis peu (CAC40) je vais dénoncer le DGA (Directeur Général Adjoint) ou le DRH ou même la comptabilité en m'identifiant. En plus cette personne saura qui l'a dénoncée...d'une manièr ou d'une autre...
Je vous dis pas la pression que le salarié va devoir supporter avec un tel dispositif! Imaginons, je dénonce un DRH d'une grosse boîte parce qu'il reçoit des comissions et des primes si il embauche le fils ou le neuveu du patron plutot que l'ingénieur ultra-compétent qui en plus ne demande pas un salaire énorme, cas typique de corruption. Premièrement, je le dénonce à qui? Au CE? Aux syndicats? Au DRH peut-être? ou au Patron? En plus il faut que je m'identifie, donc le DRH saura forcément dans les 10 minutes que c'est moi qui l'ai dénoncé. Il y a fort à parier qu'il va me trouver une faute grave ou lourde, si ce n'est pas le cas, je vais quand même devoir subir une pression énorme de toute la direction!
Merci la CNIL...
Celui qui dit qu'un patron n'a pas le pouvoir d'un dictateur sur ses employés n'a certainement pas besoin d'emploi. Le patron tient ses employés pr le portefeuille ne l'oubloins pas. Quant aux prud'hommes, l'enjeu maximum est 6 mois de salaire(imposable en plus!), prix que certains patrons payent sans broncher...
En tout cas sur ce point je ne suis pas du tout d'accord avec la CNIL mais sur bien d'autres, je la soutient à fond!!!! (phrase mise ici au cas ou des petits malins auraient envie de me faire la leçon sur l'utilité, l'indépendance et l'intégrité de la CNIL...)
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