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La chasse au surf intempestif est ouverte au sein des entreprises

Désormais, internet ne fait plus peur aux patrons. La technologie du contrôle d’accès a su s’imposer au sein des sociétés, et permet de veiller au bon usage du web par les employés. Des gains de productivité en perspective ?

Au quotidien, internet est devenu, pour le salarié, une opportunité pour s’évader quelques instants des contraintes du monde du travail. En général, il s’agit de quelques e-mails envoyés aux amis, de commandes en ligne pour éviter le shopping du week-end ou du téléchargement de fichiers MP3 pour agrémenter la journée. Sans parler de la consultation de sites bien moins fréquentables… Longtemps, afin de freiner ces pratiques, l’entreprise n’a eu pour seul choix que de restreindre l’usage d’internet aux employés qui en avaient un réel besoin. Mais la connexion web est désormais aussi nécessaire que le traitement de texte. Le contrôle de son utilisation devient donc indispensable. La société américaine Websense s’est spécialisée dès 1994, date de sa création, dans l’employee internet management, la gestion de l’accès au contenu internet des employés. Sept ans plus tard, ce leader mondial du filtrage de contenus, avec 44 % de parts de marché, compte parmi ses clients 270 des 500 premières entreprises américaines, et affiche un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars (33,7 millions d’euros) en 2000, avec une prévision de doublement pour l’exercice 2001.Le filtrage des adresses internet en entreprise répond à une triple nécessité. La première : obtenir une meilleure gestion du temps de travail des employés, en s’attachant à éviter les dérives liées à l’usage non productif des connexions internet. ” Améliorer la productivité est devenu un enjeu majeur, lorsque l’on sait que 30 à 40 % de l’usage du web par les employés n’est pas lié à leur activité professionnelle, estime Rafik Hajem, directeur commercial Europe du Sud et Maghreb de Websense. Et selon une étude de l’institut américain IDC, plus de 60 % des achats en ligne s’effectuent entre 9 heures et 17 heures. Donc pendant les heures de bureau. “Seconde nécessité : désengorger le réseau d’un trafic inutile, en limitant l’encombrement de la bande passante. Enfin, pour ce qui concerne la France, il ne faut pas négliger que le directeur d’une entreprise peut être tenu pour responsable pénalement d’actes délictueux commis par ses employés sur internet.

Plus de cinq millions de sites référencés en 2002

L’étape préalable au déploiement d’une solution de filtrage des URL consiste en la définition d’une politique d’utilisation d’internet. Elle établira les catégories des sites consultables. Les employés et leurs organisations représen- tatives devront être informés de la charte qui en résultera, et l’approuver. La solution Websense Enterprise est composée de trois modules. La Websense Database, qui est une réplication de la base de données de l’éditeur. Elle recense 67 catégories (sexe, sports, musique, etc.) et plus de deux millions d’URL (un nombre qui atteindra 3,5 millions fin 2001 et 5 millions en 2002, selon Rafik Hajem). Websense assure la mise à jour de ces entrées continuellement, au bout d’un cycle de 82 heures, durant lequel sont recherchés les sites qui sortent du cadre professionnel. L’entreprise mettra une moyenne de 10 minutes à procéder à la mise à jour de sa base installée en interne. Base à laquelle il est possible d’ajouter des entrées en définissant ses propres catégories. Le second module, baptisé Websense Reporting, produit des analyses et des statistiques sur les consultations de pages web. Enfin Websense Administrator sert à la définition de l’usage d’internet ?” par utilisateur, groupes d’utilisateurs, adresses IP, ou encore plages horaires ?” afin de permettre le surf sur les sites d’une ou plusieurs catégories autorisées, à l’heure du déjeuner par exemple.Ces solutions permettent non seulement de filtrer, mais aussi, et surtout, de contrôler l’utilisation du net au sein de l’entreprise. Ainsi, une fonction de Websense Reporting permet d’identifier, parmi les sites répertoriés sur une liste noire, ceux que chaque employé a consulté… Autant dire que Big Brother n’est pas loin. Fini de jouer, au travail maintenant !

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Christophe Dupont