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La carte GA620 de Netgear manque de fonctions avancées

Malgré des performances honorables et un prix compétitif, la carte adaptatrice Gigabit Ethernet de Netgear déçoit par ses possibilités d’exploitation limitées.

Proposée à 3 095 F ht (472 ?), la carte adaptatrice Gigabit Ethernet 64 bits GA620 de Netgear figure parmi les moins chères. Il s’agit en réalité d’une version allégée de l’ACEnic d’Alteon (lire DM&R n?’ 402), dotée de 512 Ko de mémoire interne (contre 1 Mo sur l’ACEnic). La GA620 dispose d’une interface Gigabit Ethernet sur fibre optique multimode (1000Base-SX). Le CD-ROM d’installation contient les pilotes pour Windows NT 4. 0 et Novell NetWare. Netgear a annoncé des pilotes pour Linux, mais nous ne les avons trouvés ni sur le CD-ROM, ni sur le site web du constructeur. Quant aux pilotes pour Windows 2000, ils sont actuellement au stade de la version bêta. L’installation sur un serveur à huit processeurs Pentium II Xeon (ProLiant 8500 de Compaq) s’est déroulée sans incidents. L’utilitaire de configuration nous a cependant paru rustique. Seuls trois paramètres sont accessibles par le logiciel : l’autonégociation de la vitesse, le contrôle de flux en réception et celui en émission.

510 Mbit/s avec un processeur et 12 clients connectés

Les performances sont correctes. Testée avec un seul processeur actif sur le serveur, la GA620 dépasse 500 Mbit/s pour atteindre 510 Mbit/s avec 12 clients connectés. Mais pour y parvenir, la carte s’adjuge 99 % des ressources du processeur. Lorsque 24 clients sont connectés, le processeur est occupé à 100 % et, si l’on en juge par la baisse de débit, il ne suffit pas aux besoins de la carte adaptatrice. Avec deux processeurs, la charge globale est répartie à raison de 60 % pour chacun. Mais on observe une surprenante baisse du débit utile total : la GA620 ne délivre plus que 386 Mbit/s pour 12 clients connectés, contre les 510 Mbit/s avec un seul processeur. Le rapport prix/performances, honorable, fait regretter que la carte de Netgear soit si pauvrement dotée en fonctions avancées. La GA620 ne gère en effet ni les sous-réseaux privés virtuels (802. 1 q), ni les priorités de trafic (802. 1 p). Il en va de même pour la répartition de charge entre plusieurs adaptateurs ou la possibilité de basculer sur un second adaptateur lorsque le premier lien est défaillant. Ces lacunes n’enlèvent pas l’intérêt de la GA620 mais en limitent les possibilités d’exploitation à des configurations simples, n’ayant pas à supporter une très lourde charge.

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PAUL PHILIPON-DOLLET