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L’étrange histoire du hacker qui aurait piraté les données de 60 millions de clients de T-Mobile

Un jeune Américain revendique le piratage de l’opérateur. Il se dit persécuté par la CIA et voulait « faire du bruit ». Il aurait accédé aux données par le biais d’un routeur non protégé.

Un pirate qui réalise un vol de données de grande envergure et qui, ensuite, dévoile son identité : c’est incroyable, mais c’est peut-être vrai. John Binns, un américain de 21 ans qui habite en Turquie, a raconté au Wall Street Journal comment il aurait siphonné les données de plus de 50 millions d’utilisateurs chez l’opérateur américain T-Mobile.

En scannant la Toile, il aurait trouvé un routeur de l’entreprise qui n’était pas protégé et qui lui aurait permis d’accéder à l’un de ses datacenters. Situé à Washington, celui-ci héberge plus d’une centaine de serveurs. « J’ai paniqué, car j’accédais à quelque chose d’énorme », a souligné le hacker auprès du WSJ, tout en estimant que la sécurité informatique de T-Mobile était « affreuse ».

Kidnappé en Allemagne par de faux agents de police ?

L’homme aurait mis une semaine pour faire le tri parmi les machines accessibles et localiser les données personnelles des clients, qu’il aurait donc extraites le 4 août. Une dizaine de jours plus tard, on découvre la vente de ces données personnelles sur un forum. Il dit que le but de son action était de « faire du bruit » et d’attirer de l’attention. Et c’est là que l’histoire commence à devenir particulièrement bizarre, voire fumeuse. 

En effet, John Binns soutient qu’il est persécuté par le gouvernement américain et, notamment, la CIA. L’agence de renseignement l’aurait fait arrêter en Allemagne par de faux policiers bavarois et l’aurait placé dans un faux hôpital psychiatrique. Selon le Daily Mail, il a d’ailleurs porté plainte contre l’agence américaine devant un tribunal de Washington DC.

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Selon les documents fournis par M. Binns, il aurait été cloîtré dans une cellule dans laquelle était infusé un gaz neurotoxique. Il a également accusé l’agence de surveiller son domicile depuis un appartement voisin avec des lunettes de vision de nuit et de l’attaquer avec des rayonnements de micro-ondes. 

L’opérateur T-Mobile, de son côté, n’a fait aucun nouveau commentaire sur son affaire de piratage, qui est suivie par le FBI. Si le hack de John Binns se révèle exact, ce serait évidemment une honte pour l’opérateur télécom.

sources: WSJ, Daily Mail

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Gilbert KALLENBORN