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Kingfisher circonscrit ses ambitions internet au commerce électronique

Le groupe britannique revoit sa stratégie en ligne. Après le retrait programmé de Libertysurf, l’heure est au recentrage sur son c?”ur de métier : la distribution.

Kingfisher n’a pas complètement renoncé à ses ambitions sur internet. Lundi 16 mars, le groupe britannique s’est offert, en cash mais pour un montant non dévoilé, le petit distributeur en ligne de produits électrodomestiques allemand Yagma.Cette acquisition intervient pourtant dans un climat rendu morose par l’annonce, le 14 mars, du recul prévisionnel de 16 % des profits imposables sur l’exercice 2000. Lors de la présentation des résultats provisoires du groupe, Sir Geoffrey Mulcahy, le directeur général, avait annoncé que “ les investissements consacrés au commerce électronique avaient atteint leur point haut […] et que, l’essentiel des infrastructures étant aujourd’hui en place, l’accent serait mis dorénavant sur la rentabilité de ces activités. “Connu sur le marché français pour ses participations majoritaires dans But, Castorama ou Darty, le leader européen de la distribution des biens de la maison n’est plus dans les dispositions affichées lors de la présentation de la stratégie de sa division e-Kingfisher, le 13 juin 2000.
Le plan d’investissement portait alors sur une fourchette de “ 200 à 300 millions de livres ” (319 à 478 millions d’euros). L’accent était mis sur la dimension click and mortar de la démarche.

La stratégie e-Kingfisher

Le premier versant de cette stratégie portait sur le c?”ur de métier du groupe, la distribution. À l’horizon des années 2004-2005, Kingfisher se fixait pour objectif de générer des ventes en ligne annuelles de 1,5 milliard de livres (2,39 millions d’euros) par an. Programme ambitieux pour une entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 19,2 milliards d’euros en 2000.Le second versant de sa stratégie internet était, en revanche, plus éloigné de l’univers de la distribution : pour un montant estimé à 45 millions d’euros, Kingfisher avait acquis 45 % de Libertysurf. Une part diluée à 36,47 % suite à l’introduction au Premier Marché parisien, en mars 2000.Mais l’heure est au recentrage. Pour le nouvel exercice, ouvert le 3 février 2001, le montant alloué à la stratégie internet restera confidentiel, mais sera très inférieur aux 130 millions d’euros investis en 2000. L’année dernière, les pertes d’exploitation de Libertysurf avaient pesé à hauteur de 78 millions d’euros. Un poste de dépense amené à disparaître, car le 8 janvier 2001, Kingfisher a accepté l’offre de rachat du fournisseur d’accès internet par Tiscali.Et depuis le 20 mars, le groupe est libéré de la clause de non cession des titres Libertysurf, instituée pour un an à compter de l’introduction en Bourse. L’accord signé en janvier doit lui rapporter 71 millions d’euros en espèces, mais aussi 3,5 % du capital de Tiscali. Kingfisher récupère donc à nouveau une participation dans un fournisseur d’accès, mais celle-ci ne revêt qu’un caractère temporaire. Kingfisher s’est engagé à vendre progressivement ses 12,2 millions d’actions Tiscali.

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Maxime Rabiller