L’appétit de LDCOM paraît sans limites. Cet opérateur, qui jurait encore il y a peu n’avoir aucune velléité de s’attaquer au marché des entreprises, s’est offert un très joli cadeau de Noël. En rachetant Kaptech, LDCOM passe de sa logique d’opérateur d’opérateurs à une logique qui ressemble plus à celle de Cegetel et de Télécom Développement ?” à savoir, d’un côté, une partie réseau (LDCOM), qui continue à vendre de la capacité à ses confrères-concurrents ; et, de l’autre, une partie commerciale (Kaptech), qui poursuit la gestion de ses clients via sa trentaine d’agences dans l’Hexagone. C’est sans doute cette stratégie de vente directe aux PME, très gourmande en liquidités, qui a obligé Kaptech à passer sous la coupe de Louis-Dreyfus.
À quand les mobiles ?
Récemment, Kaptech avait remporté l’appel d’offres de la communauté urbaine de Besançon pour la gestion de son réseau métropolitain ainsi que pour la quasi-totalité du trafic des administrations locales. L’opérateur a également racheté, l’année dernière, les clients de l’opérateur en déroute RSL COM. Avec cette acquisition, LDCOM est en passe de doubler ses effectifs en récupérant les mille salariés de Kaptech : un énorme travail d’intégration en perspective ! Il ne manque plus que les mobiles pour devenir un opérateur vraiment global.En novembre dernier, un observateur du marché avait eu cette petite réflexion : “Les télécoms, c’est comme au casino, sauf que les opérateurs ne cherchent pas à savoir combien ils vont gagner, mais plutôt à rester le plus longtemps possible assis à la table.”Visiblement, LDCOM a l’intention de s’asseoir pour un moment !
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