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Jean-Michel Planche n’a pas raté sa start-up

Ancien p-dg d’Oléane qu’il a revendu à France Télécom, Jean-Michel Planche a fondé Witbe en mars 2000, une société qui contrôle la qualité des sites. Retour sur le parcours d’un combattant de la Net-économie.

“Si j’avais su, j’serais pas venu…” Alors qu’il aurait pu rester tranquillement dans le giron de France Télécom après le rachat de sa société, le FAI Oléane, Jean-Michel Planche a préféré repartir à l’assaut de la Net-économie en créant, il y a tout juste 2 ans, Witbe, une société spécialisée dans la mesure de la qualité de services. Une aventure qui s’est vite transformée en parcours du combattant. “Une équipe, une technologie, un projet, je savais que cela allait être difficile ; mais je pensais que cela suffirait.” Cependant, passées les deux premières étapes de prise de contacts pour la levée de fonds, les ennuis ont véritablement commencé au moment des négociations.Pour Jean-Michel Planche, il existe 3 catégories d’investisseurs : “Les débordés, qui au bout de 4 mois de rendez-vous sans cesse reportés vous avouent qu’ils ne sont pas intéressés. Les opportunistes, parmi lesquels les grandes banques qui n’ont pas d’argent mais qui sont prêtes à vous aider pour en trouver, ou les requins de la finance qui veulent multiplier par dix votre chiffre d’affaires en 2 ans. Reste enfin la troisième catégorie, les vrais connaisseurs. Parmi eux figurent ceux qui ne voient pas vraiment le marché, ceux qui estiment qu’il existe déjà trop d’acteurs, ceux pour qui votre projet est trop petit, ou encore ceux qui n’investissent pas dans les projets technologiques.”Déterminé, Jean-Michel Planche finira quand même par intéresser Innovacom et Odyssée Ventures. Il lui a fallu ensuite jongler avec les banquiers (” Vous venez de créer votre société, mais ils veulent quand même les trois derniers bilans… “) ; les techniciens (” Même aux meilleurs, il faut accorder des délais supplémentaires. “) ; le personnel (” Il faut éviter de se laisser piéger par le funky management du genre cravates et babouches. Tout le monde doit adhérer à la même culture d’entreprise. “) ; et enfin, les publicitaires (” Il faut s’en méfier, car même avec moins de 1,5 M?, on peut faire quelque chose en faisant jouer ses relations, son capital sympathie, etc. “). Concrètement, dans un marché mal engagé où les entreprises commençaient à réduire leur budget, et notamment celui lié au contrôle de la qualité de leur site, Witbe a sans doute été l’un des rares à tirer son épingle du jeu. “Rappelons-nous que peu de NTIC sont sorties des grands groupes, que ce soient le-mail, le chat ou le web.”


witbe.net

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Frédéric Simottel