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Jean-Benoît Frèches, des ministères à l’e-learning

Cet ex-fonctionnaire prend en charge la stratégie et le développement commercial d’Onlineformapro.

Partir du ministère de la Défense pour rejoindre une petite société de formation en ligne. Le tout en passant par les métiers de banquier et de consultant : le parcours de Jean-Benoît Frèches, 50 ans, nouveau directeur général d’Onlineformapro a de quoi surprendre. Une chose est sûre : cet ancien de l’ENA, diplômé de Sciences-Po, est un homme d’intuition. Son leitmotiv : “Concrétiser des idées nouvelles“. Auditeur en 1974 à la Cour des comptes, il intègre le ministère de la Culture en 1978 en tant que conseiller du ministre. Là, il pilote plusieurs grands projets, met sur les rails le musée d’Orsay et créé la Direction du patrimoine, sa grande fierté : “J’ai proposé au gouvernement de développer une politique du patrimoine pour établir un pont entre les richesses de la France et le public. Nous avons essuyé beaucoup de critiques de la part des scientifiques, qui considéraient qu’il était indigne d’élargir le patrimoine à l’archéologie ou à la photographie. ” Mais le vrai défi est ailleurs. Jean-Benoît Frèches s’en souvient encore : “C’était avant les ministères de Jack Lang, la culture avait peu de moyens. Il fallait donc beaucoup d’opiniâtreté et une part de rêve et d’imagination pour donner corps à ces projets.“En 1996, Jean-Benoît Frèches est appelé par Charles Millon, alors ministre de la Défense, pour épauler Jean-Yves Helmer, le patron de la Délégation générale pour l’armement (DGA), dans la réforme de l’institution. D’abord consultant, il est ensuite nommé directeur de la gestion et de l’organisation de la DGA. “Nous avons débarqué un peu en commando pour une mission de réorganisation, explique-t-il. Il fallait s’adapter à un contexte de baisse des dépenses et mettre à plat tous les process. Résultat : nous avons baissé les coûts de structure de la DGA de 25 %. “Aujourd’hui, c’est un tout autre défi qui l’attend. Séduit par Onlineformapro, qu’il découvre dans un article de presse, il est impressionné par le fort potentiel de cette start-up, fondée fin 1999. Elle vise cette année près de 4,5 millions d’euros (30 millions de francs) de chiffre d’affaires. À la tête d’une équipe de trente personnes (des formateurs et des développeurs essentiellement), il est chargé de la stratégie de la société et de son développement commercial. Un saut dans l’inconnu pour cet homme des ministères, car sur le marché émergent de l’e-learning, tout reste encore à faire.

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Sandrine Chicaud