Internet mobile : la bataille des contenus a commencé
Malgré les incertitudes techniques persistantes, les opérateurs mobiles réfléchissent aux modèles économiques qui encadreront les services 3G. Les éditeurs de contenus veulent leur part du gâteau, mais craignent une mainmise des opérateurs mobiles.
La conférence IT Visions 3.0, organisée lundi par l'ambassade de Suède à Paris, a permis de mieux connaître la vision des opérateurs dans la perspective de l'Internet mobile, lequel devrait prendre son envol en deux temps avec le GPRS (General Packet Radio Service) puis la norme UMTS (téléphonie de troisième génération).Principale interrogation : les opérateurs mobiles ouvriront-ils les canaux de l'Internet mobile aux éditeurs de contenus indépendants ? Autrement dit, un abonné Orange pourra-t-il accéder depuis son mobile au portail Yahoo!, ou, mieux encore, à Vizzavi, le portail multiaccès de Vivendi Universal et Vodafone ?Pour l'heure, les états-majors d'Orange et de SFR n'ont pas fait connaître leurs intentions. Cependant, les concurrents des deux opérateurs et les éditeurs de contenus redoutent que ceux-ci optent pour une architecture fermée. Comme ce fut le cas pour le WAP (Wireless Application Protocol), les opérateurs mobiles pourraient donc garder le contrôle des terminaux de leurs abonnés.Cette stratégie pourrait aussi causer du tort aux opérateurs mobiles virtuels (MVNO). " Nous nous intéressons de près à l'Internet mobile, estime Lars-Johan Jarnheimer, PDG de Tele2. Nous voulons être présents sur ce marché en Europe d'ici à un an, sauf en France où cela n'est pas possible jusqu'à présent ".L'opérateur alternatif scandinave (2,5 millions de clients revendiqués en France) évoque notamment l'attitude des opérateurs mobiles qui ont jusqu'ici fermé la porte à l'arrivée des MVNO en France. Confrontée à la même situation, Genie.fr, filiale de BT, avait préféré jeter l'éponge à la fin de l'été dernier.
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