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Innotive ouvre les yeux de la visualisation de catalogue numérique

Une jeune pousse coréenne propose un étonnant format de document mêlant textes, sons, vidéos, HTML et Flash.

Au
Comdex, les petites sociétés innovantes pullulaient de nouveau à la recherche de distributeurs et d’intégrateurs. A Las Vegas, impossible de ne pas stopper net devant une
démonstration stupéfiante : un homme promène son doigt sur la dalle d’un énorme écran plasma : apparaît une sorte de planche contact des pages minuscules d’un catalogue. Quand il tapote l’écran, l’image zoome avant.
Il déchiffre alors les sujets et les gros titres. Il tapote encore, et peut lire le texte et voir les images, dans lesquelles il peut encore zoomer.En glissant le doigt sur l’écran, l’homme déplace l’image et visualise d’autres portions. Un bouton permet de repartir en zoom arrière. La navigation est extrêmement rapide. Les images sont d’une
qualité incroyable, et il est presque possible de zoomer à l’infini. On se croirait dans le film Minority Report.Pourtant, l’ensemble fonctionne sur un modeste portable. Cette technologie est l’?”uvre d’Innotive, une start-up coréenne créée en 2000. Ses fondateurs avaient développé un logiciel de navigation et une
technologie de compression pour visionner d’énormes images satellite ou des cartes routières très précises sur un banal PC. Leur
iBrowser s’appuie sur ces travaux.Mais en plus de cette navigation intuitive, Innotive a créé un nouveau format de document qui mixe images, textes et vidéos. Ainsi, dans une autre démonstration, ce sont les pages d’une encyclopédie sur le cinéma qui sont
manipulées. Les illustrations sont de petits films dont la lecture n’est pas interrompue par les déplacements ou les zooms dans la page. La navigation reste fluide, même avec une centaine de petits films affichés en mode planche contact.
Bluffant.

Plus de concurrence pour HTML ?

Le format conçu par Innotive fonctionne à la manière du PDF d’Adobe. Mais il est capable d’intégrer du HTML, du texte, des animations Flash, du son et vidéos. L’ensemble des éléments étant visualisés simultanément.
Images et vidéos y sont stockées en plusieurs définitions pour un affichage optimal. Un recalcul est néanmoins nécessaire pour les définitions intermédiaires. Pour accélérer les traitements, l’iBrowser s’appuie sur un modèle
client-serveur qui mâche le travail du navigateur. Ce dernier n’est d’ailleurs qu’un petit plug-in pour Internet Explorer.Il peut aussi être utilisé en autonome dans le cas d’un CD-Rom ou d’une borne interactive. Musées, sites de télévision ou maisons d’édition apprécient de pouvoir publier, à l’identique, un catalogue, une
encyclopédie ou un journal en l’enrichissant d’animations ou de vidéos. HTML et PDF semblaient avoir gagné la bataille des formats de publication multimédia et anéanti la concurrence. Il est rafraîchissant de voir qu’il est
encore possible d’innover dans ce domaine.

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Anicet Mbida