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Inde : le nouvel atout dans le jeu d’Unilog

Son intégration dans le giron de LogicaCMG a apporté à la SSII la brique indienne qui lui faisait défaut. Cette nouvelle dimension laurait déjà aidé à gagner quatre contrats majeurs.

Un an après son officialisation, Unilog tire les fruits commerciaux de son rachat par Logica­CMG. La fusion offre notamment la brique offshore qui manquait à la SSII, longtemps cantonnée à un positionnement
franco-français. En dépit d’un partenariat en Inde avec l’américain Keane, elle ne pouvait s’appuyer en propre que sur son site nearshore du Maroc (150 personnes, avec une prévision d’un
doublement en 2007).Désormais pleinement intégrée au groupe anglo-néerlandais, Unilog complète ses implantations en Europe de l’Est ou, plus récemment, aux Philippines. Le c?”ur du dispositif reste cependant le site indien de Bangalore,
d’une capacité de 3 000 collaborateurs.

Fournir la compétence la plus pertinente au meilleur prix

Cette dimension nouvelle s’inscrit dans le concept de ‘ global service delivery ‘ (GSD), conçu par LogicaCMG. Un modèle global de livraison de services qui consiste à fournir la
compétence la plus pertinente au meilleur prix, où qu’elle se trouve sur la planète. Un atout pour les ‘ big deals ‘, dont le volet offshore tend à devenir une condition
sine qua non. Grâce à ce levier, Unilog aurait remporté quatre contrats significatifs depuis septembre.Parmi eux, celui d’Air Liquide sera signé fin janvier. Le groupe d’énergie confiera à Unilog la maintenance de son parc applicatif européen hors périmètre SAP (800 applications). A terme, 100 personnes pourraient
être dédiées à ce contrat, dont 70 % en Inde, et 30 % à Amiens. Au centre régional les applications locales spécifiques, et à Bangalore les applications standardisées fortement déployées.Unilog a mobilisé sa force commerciale sur son c?”ur de métier : le développement, la tierce maintenance applicative. A l’avenir, elle pourrait aussi ?” même si ce n’est pas une priorité
affichée ?”, proposer des prestations de gestion des infrastructures et d’externalisation des processus métier, déjà à l’?”uvre à Bangalore.

Une qualité de service homogène

‘ Depuis la fusion, nous ne jouons plus dans la même cour, se réjouit Didier Herrmann, vice-président de LogicaCMG en charge de la France, de l’Allemagne, et de la Suisse. En appel
d’offres, nous nous battons contre les trois ou quatre grands acteurs européens, alors que nous ne sommes encore que le numéro 7. Pour être ne serait-ce que consulté sur les dossiers majeurs, il faut être capable d’absorber le surcroît
d’activité. L’Inde répond à ce cahier des charges. ‘
Mixant onshore, nearshore et offshore, ce modèle GSD suppose une même qualité de service quelle que soit la localisation. Pour se mettre au diapason, les centres de services en France devront, à
terme, être certifiés CMMI 5. Centre dit de ‘ deuxième génération ‘ avec Bordeaux ou Grenoble, Amiens a déjà atteint le niveau 2 depuis juin, et se prépare au niveau 3. Les autres suivront, étape par
étape.Il reste en suspens une question qui fâche. Unilog aurait-elle remporté le marché Renault ?” une référence historique de la SSII ?” face à Atos Origin si la fusion était intervenue plus tôt ? Le doute est
permis.

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Xavier Biseul, envoyé spécial en Inde