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IBM met les contenus hétérogènes dans le même sac

La société s’appuiera sur le référentiel virtuel de Venetica pour manipuler données et contenus issus d’applications externes. Une tendance de fond dans l’industrie.

Big Blue dans la roue d’EMC. IBM rachète Venetica, spécialiste du référencement de contenus issus de sources hétérogènes. Il suit ainsi Documentum qui, en mars dernier, a fait entrer Askonce dans son giron.Ces deux éditeurs se positionnent sur le segment, relativement récent, de l’Enterprise Content Integration (ECI). Cette discipline repose sur un référentiel virtuel, car pointant vers des sources externes,
propriétés d’autres applications.L’avantage est double : il est possible non seulement d’interconnecter à travers cette plate-forme des référentiels (Documentum, Filenet, Open Text…) à ce jour encore cloisonnés dans les entreprises, mais aussi
d’y associer des données structurées. Et c’est précisément la combinaison des univers structuré et non structuré qui a motivé la présente acquisition.

Modifier les informations référencées

En effet, VeniceBridge de Venetica viendra enrichir la famille de produits
DB2 Information Integrator d’IBM. Ces derniers offrent une vue unifiée des données issues d’applications diverses. Ils assurent donc la même fonction que VeniceBridge,
mais dans le monde structuré.Autre caractéristique du futur référentiel d’IBM : il procédera aux mises à jour des informations référencées, allant ainsi au-delà de la simple consultation. Cette fonction est d’ailleurs déjà assurée par
VeniceBridge et DB2 Information Integrator. Le premier modifie les contenus hébergés par des référentiels, et le second s’attaque aux enregistrements d’Oracle, de Sybase ou de SQL Server.Il s’agit là d’une tendance de fond, puisque Askonce souhaite également intervenir depuis son référentiel virtuel sur les données externes. Aujourd’hui, l’ancienne division de Xerox dispose d’un large
éventail de passerelles pointant vers des bases de données, des outils de gestion de contenu et vers le web.Mais elle reste encore cantonnée à la consultation. A noter enfin que le rachat de Venetica remet en cause la pérennité des accords OEM liant l’éditeur à Filenet et Interwoven.

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Vincent Berdot