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IBM croque le dernier morceau d’Informix

La société met la main sur Ascential. Cet éditeur était issu d’Informix, dont les autres activités appartenaient déjà à IBM.

Peter Gyenes récidive. Déjà artisan de la vente d’Informix à IBM pour 1,1 milliard de dollars en 2001, le voilà qui récidive avec Ascential, dont il est le président. Pour le même montant. Soumise à l’approbation des
actionnaires de l’éditeur, l’opération devrait être finalisée au deuxième trimestre.‘ Cette acquisition est tellement évidente pour les deux parties que l’on peut se demander pourquoi elle n’a pas été effectuée plus tôt ‘, constate Ian Wesley, directeur de
recherche chez Ovum. Partenaire d’IBM dès sa création, Ascential était déjà intégrée au catalogue du géant. Et s’en portait fort bien.

Plus que de simples fonctions d’extraction

Loin de la start up issue de l’éclatement d’Informix qu’elle fut en 2001, Ascential est maintenant une société au chiffre d’affaires de plus de 270 millions de dollars en 2004, qui affiche au passage une
progression de 46 %. Et elle dispose d’une réserve de 480 millions de dollars.En payant 1,1 milliard de dollars pour l’éditeur, soit 18,5 dollars par action, IBM ne fait donc pas une mauvaise affaire. Car le constructeur ne se dote plus ici de simples fonctions d’extraction et de
transformation, mais d’une offre cohérente d’intégration de données. Complément idéal de sa propre plate-forme Websphere Business Integration.L’offre d’Ascential s’applique désormais aussi à la cartographie, à la qualité des données, et à la gestion des métadonnées. Le tout dans une perspective de transformation en temps réel.‘ Nous avons déjà une longue histoire avec IBM, et plus de 500 clients communs, explique Stéphane Werba, directeur général Europe de l’Ouest d’Ascential. Durant ces
quatre ans, nous avons appris à travailler ensemble, à valider la complémentarité des équipes. Il n’y a aucun recouvrement de nos catalogues. ‘
Ascential va donc rejoindre IBM Software sous l’ombrelle
Information Management, dirigée par Janet Perna.

En accord avec la politique d’IBM

Le respect des nombreux accords conclus par Ascential avec d’autres acteurs, tels Oracle, Teradata ou Sybase, ne devrait pas gêner Big Blue. ‘ Ascential rentre bien dans la stratégie fédératrice
d’IBM, dont l’approche est ouverte et plus réaliste que celle de ses concurrents Oracle ou Microsoft, aux offres davantage centrées sur leurs propres produits ‘,
explique Philip Russom, chez Forrester
Research.Ascential racheté, les purs acteurs de l’ETL se comptent presque sur les doigts d’une main. Informatica, autre partenaire d’IBM, compte tirer parti de son
nouveau statut de seul fournisseur ETL indépendant d’envergure mondiale. ‘ Les entreprises se caractérisent par une grande hétérogénéité des sources de données, explique Didier Guyomarc’h,
directeur général d’Informatica France. A ce niveau, être indépendant est un argument majeur. Par ailleurs, nous avons 400 clients communs avec la division conseil d’IBM GS, BCS. ‘

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Philippe Davy