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Hourtin 2004 : de l’argent et des fourreaux pour le haut-débit

Présent à Hourtin, Gilles de Robien a demandé plus de moyens pour le développement du haut-débit. Le ministre de l’Equipement appelle également les opérateurs à mutualiser l’infrastructure de leurs réseaux.

La 25e université d’été de la communication avait été inaugurée par Frédéric de Saint-Sernin, le secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire, venu présenter un bilan de l’activité gouvernementale. Elle a été
conclue jeudi soir par Gilles de Robien, son ministre de tutelle. Un ministre qui, visiblement, juge encore trop timides les efforts en faveur des réseaux haut-débit en France.Gilles de Robien propose d’abord une meilleure utilisation des tranchées. Les opérateurs ont en effet multiplié la pose de fourreaux dans le sol pour faire passer leurs réseaux. Et, selon le ministre, sont souvent ‘ peu
enclins à partager leur investissement avec un concurrent potentiel, voire même peu soucieux de déclarer avec précision leurs réseaux. Ce qui coûte le plus cher dans la construction d’un réseau, c’est le génie civil.

Une redevance sur les fourreaux inoccupés

Or, maintenant que les collectivités locales ont obtenu le droit de devenir opérateurs télécoms, de nouveaux travaux auront lieu. Pour limiter ces frais, une circulaire sera publiée pour rappeler aux maires leur droit de demander aux
autres opérateurs de mutualiser les fourreaux. Le ministre envisage aussi une redevance sur les fourreaux inoccupés que leurs propriétaires ne voudraient pas louer à bon prix.Même avec ces initiatives, Gilles de Robien doute que le développement du haut-débit puisse se faire à la vitesse souhaitée. Jacques Chirac avait ainsi fixé l’objectif de 10 millions de Français connectés à grande vitesse en 2007.Fin décembre 2003, 100 millions d’euros, en provenance de fonds européens, avaient été débloqués pour le haut-débit. Pas assez pour le ministre. Qui veut plus et tente de le justifier. ‘ Je ne méconnais évidemment
pas la tension de nos finances publiques ni la nécessité de réduire les différents prélèvements. Je pense toutefois que l’investissement doit être traité différemment des frais de fonctionnement. ‘
Et de proposer un
mystérieux ‘ système financier spécifique pour laménagement numérique du territoire. ‘ Sans plus de précision. Même si certains à Hourtin imaginent une mise à contribution des opérateurs.

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Ludovic Nachury, à Hourtin