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Henri Plagnol (secrétaire d’État) : ‘ L’e-administration requiert une logique de réseau ‘

Le gouvernement lance trois grands chantiers interministériels.

01 Informatique : Quels enseignements tirez-vous du rapport de Pierre de La Coste ?Henri Plagnol : Il fait un constat sévère, mais juste, sur le retard français en matière d’e-administration concernant vie quotidienne. L’essor de ce domaine dépend de la capacité du service public à se
réformer pour fonctionner en réseau ?” raison pour laquelle le Premier ministre rattachera la future Agence pour l’administration électronique à mes services. En effet, nous nous heurtons à des résistances dues, non pas à un retard
technologique, mais à une inertie sociologique culturelle, aux pesanteurs de notre modèle administratif fondé sur la division des tâches. Il faut désormais entrer dans une logique interministérielle. Comptez-vous étendre cette logique à la sécurité des échanges sur internet ?Il s’agit, comme l’a suggéré Pierre de La Coste, de donner à la DCSSI les moyens de mettre en place une politique de certification cohérente de l’Administration. A terme, l’internaute n’utilisera
peut être pas un seul certificat pour authentifier ses transactions avec tous les ministères, mais il convient de sortir de la logique des silos pour se tourner vers la transversalité. L’Agence accueillera-t-elle des techniciens ?Elle regroupera trois anciens services jusqu’à présents dispersés : les techniciens de l’Atica (Agence pour les technologies de l’information et de la communication dans l’administration), ainsi que
les ‘ administratifs ‘ en charge l’administration électronique à la Dire (Délégation interministérielle à la réforme de l’Etat) à la Cosa (Commission de simplification administrative).
L’Agence, qui jouera surtout un rôle d’incitateur et de facilitateur, disposera, au démarrage, de moyens financiers renforcés par rapport à ceux des anciennes structures. Des moyens que nous doublerons d’ici à trois ans.Quelles missions principales lui assignerez-vous ?Assurer la maîtrise d’ouvrage directe d’un certain nombre de téléprocédures essentielles correspondant aux besoins exprimés par les usagers, et assister les ministères ou les collectivités locales qui le désireront
pour la conduite de leurs projets. L’Agence proposera des modules de formation et des certifications qualité de leurs sites internet. Nous réfléchissons d’ailleurs à un label de l’Etat pour rassurer le grand public sur la
qualité des sites. Elle leur expliquera comment développer le co-marquage. Dans tous les cas, l’Agence définira des normes contraignantes d’interopérabilité entre systèmes d’information.Quels projets allez-vous lancer ?Actuellement, nous travaillons sur trois chantiers interministériels difficiles : le changement d’adresse, les cartes de la vie quotidienne et le passage de service
public.fr
à ‘ mon-service-public.fr ‘ ?” mon objectif personnel à cinq ans. Je rêve d’une administration où chaque usager disposerait de son site personnalisé, sur
lequel figureraient toutes les informations le concernant et qui respecterait les libertés publiques. Suivant la démarche empirique suggérée dans le rapport, nous ferons appel à 100 volontaires pour tester ce service.

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Christine Peressini