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Hacking Team : un appareil pour pirater les réseaux Wi-Fi embarquable sur un drone

Capable de hacker un réseau Wi-Fi et d’intercepter les informations qui y transitent, le mini-TNI peut même être embarqué sur un drone, permettant d’espionner n’importe qui, n’importe où, discrètement.

Le piratage de la société de surveillance Hacking Team n’en finit pas de dévoiler des informations. Après les failles de sécurité zero day dans Windows et surtout Flash, les documents dérobés à la société viennent de trahir un nouveau secret.

Espionner depuis les airs

Hacking Team aurait en effet mis au point un équipement, renforcé pour être tout terrain, capable de pénétrer les réseaux Wi-Fi pour ensuite espionner un ordinateur ou un téléphone mobile. Mieux, il serait pensé pour pouvoir être embarqué sur un drone et ainsi espionner encore plus discrètement et de manière mobile une personne ou une zone géographique précise.
Baptisé mini-TNI pour Tactical Network Injector, cet appareil est une des plates-formes de hack que l’entreprise italienne vantait et vendait dans le cadre de son système de contrôle à distance Galileo.
L’appareil injecte du code malicieux dans les communications sans-fil pour ensuite agir en tant que point d’accès et jouer le rôle d’un man in the middle.
Présenté lors de l’IDEX (International Degfense Exposition and Conference) à Abou Dhabi, en février dernier, cet appareil aurait attiré l’attention des représentants d’une succursale de Boeing (Insitu) spécialisée dans la fabrication de drones, notamment utilisée par les militaires de l’US Navy.
Le contact d’Insitu a demandé des informations plus précises sur la taille et le point du système pour savoir comment l’embarquer. Mais ces informations n’ont apparemment pas été fournies.
Au vu des mails volés pendant le piratage de Hacking Team, il n’est pas sûr que les discussions soient allées beaucoup plus loin. Un désaccord sur des engagements légaux des deux parties aurait peut-être mis un terme à d’éventuelles négociations.

Le mini-TNI a-t-il pris son envol ?

Les ingénieurs de Hacking Team auraient toutefois pu prendre un peu à la légère l’offre de Boeing. En mars 2014, à l’annonce du Boeing Black, un téléphone sécurisé, des échanges de mails dans l’entreprise s’amusait du fait que le lien fort entre Boeing et le ministère de la défense américain ne pouvait qu’impliquer des portes dérobées dans cet appareil.
Quoi qu’il en soit, on ne sait pas si le mini-TNI a été intégré dans des drones depuis. Une chose est certaine, placée dans de mauvaises mains ou dans celle d’un gouvernement espion, il pourrait mettre à mal la vie privée des communications de n’importe qui…

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– 15/07/2015

Source :
Ars Technica

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Pierre Fontaine