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GTS Omnicom cherche à nouveau un repreneur

qDéficitaire, le pôle focalisé sur les entreprises est mis en vente. qMais les employés pourraient racheter l’ensemble de l’entreprise.

Curieux destin que celui de l’opérateur Omnicom. Racheté par le groupe financier américain GTS, GTS Omnicom cherche aujourd’hui un nouveau repreneur. Retour sur le parcours de cet opérateur détenteur du préfixe 5, et que vingt-deux mille cinq cents PME clientes croyaient tiré d’affaire.En reprenant 52 % du capital d’Omnicom en avril 1999, GTS avait fait main basse sur le dernier opérateur français à avoir relevé le gant face à l’opérateur historique. Un défi exigeant de lourds investissements, mais que les banques refusaient de suivre. L’arrivée de GTS – qui avait repris d’autres opérateurs (dont Esprit Telecom) – a permis à Omnicom d’amorcer un changement de cap. “Avec un chiffre d’affaires de 900 millions de francs, GTS Omnicom s’approche aujourd’hui de l’équilibre. Ce qui n’est pas le cas des autres filiales de GTS “, confie Pierre Lestage, son président. Le grain de sable est venu des milieux financiers. Après les ” point.com “, la Bourse a boudé les valeurs télécoms et obligé GTS à revoir sa stratégie. Le 13 novembre dernier, lors de la publication des résultats, GTS a annoncé une vaste restructuration autour de deux pôles. Le premier, GTS Europe, rassemble les activités rentables de vente de bande passante aux opérateurs et aux grands comptes. Le second, GTS Business Services, regroupe les filiales focalisées sur les entreprises. “Toujours déficitaire, ce
pôle aurait encore besoin de dix-huit mois d’investissements “, explique Pierre Lestage. D’où la décision de le mettre en vente. Deux pistes sont à l’étude. Simultanément. La première vise à trouver un repreneur pour GTS Business Services. Présent dans dix-huit pays, ce pôle pourrait intéresser un opérateur désireux de consolider ses acquis dans la téléphonie fixe et l’internet en Europe. Ce qui écarte d’emblée tout opérateur déjà engagé dans la bataille de la téléphonie mobile, dévoreuse de capitaux. La seconde piste concerne une possible reprise de GTS Omnicom par ses salariés. “Cette éventualité soulève l’enthousiasme du personnel “, reconnaît Pierre Lestage. Car, depuis la reprise par GTS, Omnicom a eu le temps de consolider son réseau et de fidéliser sa clientèle en se focalisant exclusivement sur les professionnels. Pierre Lestage affirme que les premiers profits de la filiale française sont attendus avant l’été.Les clients de l’opérateur, informés par lettre de la situation, attendent avec impatience l’issue de l’affaire.

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Jo Cohen