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Google testera ses voitures autonomes en grandeur nature cette année?

Depuis mai 2014, la firme américaine a retravaillé ses premiers prototypes de voitures sans conducteur. Google estime que les dernières versions sont bientôt prêtes pour prendre la route ouverte. Une dernière ligne droite avant leur commercialisation?

Après Elon Musk, c’était au tour de Chris Urmson de prendre la parole à l’occasion de l’Automotive News World Congress qui se tenait à Détroit. La présence plébiscitée du patron du projet de voitures autonomes de Google au cœur de la Mecque de l’automobile américaine est un signal fort. Preuve que les voitures sans chauffeur approchent – Google les voudrait sur les routes d’ici cinq ans, ce qui correspond aux espoirs de certains fabricants, comme Tesla ou Nissan. Preuve les constructeurs traditionnels ont fait leur cette évolution du marché qu’ils alimentent depuis plus d’un siècle. Et enfin preuve que Google a trouvé des partenaires parmi les fabricants. « Nous serions inconscients de ne pas parler au plus gros constructeurs automobiles. Ils ont beaucoup à offrir », explique ainsi Chris Urmson. « Nous lancer dans l’aventure en disant que nous pouvons faire mieux serait arrogant », continue le patron des Google Cars.

Le géant américain s’est donc rapproché de General Motors, qui se disait il y a peu ouvert à la discussion, de Ford, de Toyota, de Daimler et de Volkswagen. Mais ce ne sont pas les seuls, d’autres partenaires allongent la liste. Ainsi, LG fournit des batteries, Bosch les LIDAR, Lenksystem les colonnes de direction. Nvidia quant à  lui fourni les puces nécessaires aux calculs, qui « tournent essentiellement sous Linux » et la liste continue comme ça, longue comme une limousine démesurée.

Une nouvelle étape

Car, « construire une voiture demande beaucoup de pièces, spécialement quand il s’agit d’une voiture autonome », rappelle Chris Urmson. Ainsi, depuis le mois de mai et l’annonce de leur prototype de voiture sans conducteur, les ingénieurs de Google ont-ils conçu et fabriqués des « prototypes de prototypes » et pour y arriver ils ont profité de « l’expérience de leurs partenaires automobiles à travers le monde ».
C’est d’ailleurs, à Livonia, ville en perte de vitesse de la banlieue de Detroit que les prototypes de voitures autonomes de Google ont été fabriqués par Roush, selon le Detroit Free Press, un quotidien de la région.
Maintenant que chaque partie essentielle de ces voitures autonomes ont été testées séparément, dans des véhicules différents, l’heure est venue de les assembler pour des tests grandeur nature.

Pour lire la vidéo, cliquez ici.

Chris Urmson estime qu’ils devraient avoir lieu dans le nord de la Californie dans le courant de l’année, peut-être même à partir du printemps prochain. L’avenir semble une route bien droite pour les voitures autonomes et la barrière légale ne devrait pas poser de problème, pense savoir Chris Urmson, puisque ces automobiles sont déjà autorisées dans de nombreux états américains. C’est notamment le cas du Nevada, de la Floride, de Washington D.C., de la Californie et du Michigan. Elon Musk est un peu moins optimiste sur ce point puisqu’il craint que le manque de loi fédérale claire repousse l’introduction des voitures autonomes à 2022 ou 2023… Pour la question des assurances, Google pourrait avoir trouvé une solution. Puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, le géant américain pourrait se lancer dans ce commerce…

Un avenir lumineux, donc. Normal. Les nouveaux prototypes sont désormais équipés de phares. Inutiles pour l’ordinateur qui les conduit, mais bien pratique pour les conducteurs qui pourraient croiser leur chemin…

A lire aussi :
Dieter Zetsche (Daimler) « L’autonomie totale sera pour la prochaine décennie » – 07/01/2015

Sources :
Reuters

Detroit Free Press

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Pierre Fontaine