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Global Game Jam : créer un jeu en 48 heures chrono

L’édition 2010 du Global Game Jam proposait à plus de 4 241 participants répartis dans 39 pays de développer un jeu en moins de 48 heures. Nous l’avons suivi à Paris.

Plus de 4 241 participants se sont lancés dans l’aventure De la Global Game Jam sur 138 sites répartis dans 39 pays, avec un total 861 jeux produits. La session parisienne, placée sous le patronage d’Olivier Lejade, le dynamique fondateur du studio indépendant Mekensleep (Soul Bubbles sur DS), s’est déroulée dans les locaux de l’Isart Digital (l’un des principaux instituts de formation aux métiers du jeu vidéo en Ile-de-France). Elle a été couronnée de succès, puisque tous les projets ont été menés à leur terme.

Global Game Jam 2010
Global Game Jam 2010 – Global Game Jam 2010

Outre la limite des 48 heures, plusieurs autres conditions étaient imposées aux créateurs, qui n’ont eu que quelques instants pour découvrir leurs camarades et former des équipes. Le thème principal, qui s’appliquait à l’ensemble des projets, n’était autre que la tromperie, contrainte à laquelle le site parisien a rajouté la notion de séduction.

Les équipes pouvaient tenter d’accomplir un certain nombre d’exploits (achievements), comme par exemple faire un jeu jouable directement en ligne sans téléchargement ou qui puisse être achevé en moins de cinq minutes. Les créateurs étaient encouragés à n’employer qu’un minimum de texte, les grands principes du gameplay devant être exposés très rapidement au moyen d’éléments graphiques. Une manière élégante de transcender la barrière de la langue pour un événement mondial de cette envergure.

D’autres conditions venaient s’ajouter en fonction du fuseau horaire, en l’occurrence l’inclusion d’un élément choisi parmi les termes « singe », « clé », « âne » pour le fuseau GMT+1 (France, Belgique, etc.).

Princesses et primates

Avec de tels ingrédients, on ne s’étonnera guère de découvrir quelques perles d’humour et d’inventivité, dans une multitude de genres différents, du jeu de rythme où un manant doit reproduire une chorégraphie pour séduire une princesse, au jeu d’infiltration où l’on contrôle une guerrière ninja capable de se métamorphoser pour tromper ses adversaires et monter les clans les uns contre les autres.

Carte des pays européens et des sites participants
Carte des pays européens et des sites participants – Carte des pays européens et des sites participants

Dans Princess KunKun PéchoPécho, un prince doit « PéchoPécho » un maximum de princesses sans que ses conquêtes ne réalisent son infidélité. Dans Banana Disco, il s’agit de récupérer un maximum de numéros de téléphone dans une boîte de nuit, en moins de trois minutes. Une grande diversité de techniques ont été employées : 2D, 3D, Flash, Java ou encore différents outils de prototypage.

Les participants, quelque peu hagards à l’issue d’une session marathon de 48 heures que beaucoup ont passé sans fermer l’œil, semblaient ravis par l’exercice ainsi que de l’occasion qui leur avait été offerte de découvrir de nouveaux partenaires et d’œuvrer dans l’urgence sur un projet commun.

Tous les jeux réalisés lors de l’événement sont disponibles sur le site de la Global Game Jam et peuvent être triés en fonction des sites de concours, mais aussi des contraintes adoptées.

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Nathan Sommelier