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Gauthier Picquart (RueDuCommerce): “Beaucoup d’internautes ont effectué leur 1er achat en ligne à Noël”

Créé en août 1999, RueDuCommerce vient de vivre le second Noël de sa jeune existence. Gauthier Picquart, le directeur général, mais aussi cofondateur du site marchand de produits informatiques et électroniques, explique quelles leçons il a tiré d’un Noël 1999 difficile pour la start-up.


01net. : Comment Noël s’est-il passé pour RueDuCommerce ?
Gauthier Picquart : Très bien, nous allons réaliser entre 13 et 15 millions de francs de chiffre d’affaires sur décembre, contre 2,5 millions sur la même période de l’année dernière. En tout, nous devrions dépasser les 10 000 commandes. Pour vous donner un autre ordre de grandeur, nous avons totalisé 9 millions de francs de chiffre d’affaires sur novembre.A quoi faire plus de ventes sert-il, si, en contrepartie, vos marges sont rognées par une offre de livraison gratuite ? Nous n’avons offert les frais de port que pour les produits d’entrée de gamme, à moins de 300 francs. En règle générale, je suis contre ce type d’offre. Elle n’a d’intérêt que si elle fidélise les consommateurs, mais le client qui cherche ce service est très volatile. Seulement, cette année, beaucoup d’internautes ont effectué leur première expérience d’achat en ligne à l’occasion des fêtes. Et je ne voulais pas que les frais de port les rebutent. Mais c’est vrai que j’y laisse toute ma marge !Avez-vous résolu les problèmes de livraison dont vous aviez pâti l’année dernière ?Dans ce domaine, la période de Noël a été plus heureuse que la précédente ! Devant l’explosion des commandes, nous avions eu beaucoup de mal à tenir notre back office. Et pour être franc, il était quasiment inexistant… Durant les mois qui ont suivi, nous avons eu très peur des retombées sur l’image de RueDuCommerce. Nous avons donc beaucoup travaillé pour combler cette lacune dès le printemps. Nous avons aussi changé de logisticien. Pour cette année, j’estime à 30 ou 40 le nombre de commandes livrées en retard. Il n’y a pas eu de catastrophe, au contraire !Comment avez vous géré l’approvisionnement des produits ?Nous avons tenu la charge en stockant les références dont nous savions qu’elles connaîtraient un gros succès sur cette période. Et finalement, 60 % des produits vendus en décembre étaient stockés chez notre logisticien. En fait, durant l’année, nous avons pour habitude de stocker les 50 références les plus vendues. Des clients déçus de Noël 1999 nous ont même envoyé des mails de félicitation pour notre gestion de leurs commandes !Noël est une période très importante pour vous ?Bien sûr, mais pas autant qu’elle peut l’être pour d’autres. Durant cette période, nous générons entre 10 et 15 % de notre chiffre d’affaires annuel, qui, selon la tendance actuelle, sera aux alentours de 100 millions de francs à la fin de notre exercice (NDLR : mars 2001). En fait, notre activité s’étale sur toute l’année, et nous navons pas un positionnement ” cadeaux ” très marqué.

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Frantz Grenier