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Fuite de données Facebook : ouverture d’une enquête en Europe

La régulateur irlandais chargé de la protection des données  ouvre une enquête sur Facebook pour le compte de l’UE. Il y a quelques semaines, on apprenait que les coordonnées de 530 millions d’utilisateurs avaient fuité. 

La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), l’équivalent de la CNIL française, cherche à savoir si Facebook a respecté ses obligations en matière de contrôle des données. Puisque le siège européen du réseau social est localisé en Irlande, il revient au régulateur irlandais de mener l’enquête pour l’Union européenne.

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La DPC indique avoir échangé avec Facebook sur l’incident et estime qu’il est possible qu’il y ait pu avoir infraction au règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’UE, ce que l’enquête devra déterminer.

« Nous coopérons complètement avec l’enquête de la DPC », a réagi à l’AFP un porte-parole de Facebook, assurant que les fonctions en cause, permettant de trouver plus facilement les utilisateurs, étaient « fréquentes pour de nombreuses applications » et que le groupe comptait « expliquer les protections mises en place ».

530 millions d’utilisateurs concernés

Début avril, un annuaire géant, contenant les coordonnées de 530 millions d’utilisateurs, est publié en ligne. Ces données sont issues d’une fuite « résolue » depuis 2019 selon le réseau social. Facebook dénonce la méthode du « scraping » : le logiciel imite la fonctionnalité du réseau qui aide les membres à trouver facilement des amis et raclant ainsi les listes de contacts.

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Facebook dans plusieurs affaires

Facebook accumule les problèmes avec la justice européenne. Sa filiale, Instagram, est visée depuis 2020 par une enquête en Europe à propos du traitement des données personnelles d’utilisateurs mineurs. Le régulateur a ouvert deux procédures distinctes le mois dernier après avoir reçu des plaintes selon lesquelles des numéros de téléphones et adresses email de jeunes de moins de 18 ans étaient accessibles à tous les utilisateurs sur le réseau.

La justice irlandaise, saisie par Facebook, avait par ailleurs en septembre dernier accepté d’examiner une demande du réseau social et a temporairement bloqué une enquête du régulateur irlandais qui pourrait empêcher le transfert de données entre l’Europe et les États-Unis. 

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Nicolas Lellouche, avec AFP