Passer au contenu

ftServer 6500 : la disponibilité continue au prix fort

Le serveur quadri-Xeon MP haute disponibilité de Stratus affiche de bonnes performances et une tolérance de panne sans faille.

Il y a quelques mois, Stratus délaissait Unix pour Windows 2000 Advanced Server, divisant ainsi par dix le prix de ses serveurs. Une bonne nouvelle, lorsque l’on sait que le modèle haut de gamme ftServer 6500 que nous avons pu tester,
coûte encore la bagatelle de 200 000 ? l’unité ! Une facture salée, mais néanmoins justifiée.

Configuration : un quadriprocesseur à haute disponibilité

Quadriprocesseur physique, octoprocesseur logique (par le biais de la technologie d’Hyper-Threading), ce serveur à base de Xeon MP 1,6 GHz propose une configuration avec cartes mères redondantes. Ici, l’architecture est de type DMR
(Dual Modular Redundancy) pour une disponibilité annoncée de 99,999 %. Celle-ci vise à doubler systématiquement tous les sous-systèmes de la machine. Ainsi, à un instant t, le système exécute deux instances du système
d’exploitation, deux instances de la ou des applications en cours, et effectue en parallèle exactement les mêmes tâches sur chaque serveur en redondance. Ainsi, ce ne sont pas moins de huit processeurs physiques qui sont effectivement
actifs.

Performances : la tolérance de panne prouvée

Argument principal de ce type de solution, la haute disponibilité n’a pas pu être prise en défaut. Quelles que soient les épreuves liées à la sécurité que nous avons conduites, les résultats sont très rassurants. Ainsi, malgré le
retrait à chaud, à forte charge, du sous-système processeur (CPU + mémoire), du sous-système E/S, voire des deux simultanément, les requêtes clientes continuent à être servies sans le moindre time-out ni la moindre indisponibilité de service (pas de
délai de basculement), contrairement à ce qui se produit dans le cadre d’un cluster. Toutefois, dans certains cas (le retrait puis la réinsertion du sous-système E/S, notamment), une augmentation des temps de réponse a été constatée pendant quelques
secondes, augmentation liée à la nécessaire resynchronisation du système. À chaque fois, les messages d’alerte sur les divers événements sont bien documentés.Lors de nos tests de type web dynamique (scripts CGI/Perl) avec une charge de 96 clients simultanés, force est de constater que le Stratus ftServer 6500 ne cède rien côté rapidité au NEC Express5800 140Rb-4, notre machine de
référence, un quadri-Xeon MP 1,6GHz sans tolérance de panne. Le serveur de Stratus prend en fait un léger avantage, mais rien de très significatif. Un test web dynamique de type ASP cette fois a également été effectué, pour lequel 250 clients
exécutent un script LoadRunner en initiant des requêtes sur le serveur testé. Ce test est intéressant, car il ne stresse que la partie processeur du serveur. Dans ce cas encore, les deux serveurs quadriprocesseurs ne se différencient pas de manière
significative. En somme, la technologie 24?-7 de Stratus tient bien ses promesses.

Utilisation : pour les applications critiques uniquement

Il est cependant clair que ce monstre technologique n’est pas adapté à toutes les entreprises. De fait, il ne cible que les structures travaillant avec des applications critiques, des messageries transactionnelles, ou à base de
serveur d’applications et dont la haute disponibilité est cruciale. Une problématique souvent traitée par le biais des clusters, que Stratus espère bien coiffer au poteau, ces derniers étant plus complexes à installer et à administrer que ses
serveurs.Par ailleurs, la technologie 24?-7 de Stratus est intéressante, puisque les applications n’ont pas besoin d’être compatibles avec une technologie de cluster pour fonctionner en haute disponibilité. En conséquence, les entreprises y
trouveront une alternative pertinente. Encore faut-il qu’elles acceptent d’y mettre le prix…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Kareen Frascaria