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Firstmark met du dégroupage dans son offre haut débit

Opérateur de boucle locale radio (BLR), Firstmark se lance aujourd’hui dans le dégroupage DSL. Il juge les deux technologies complémentaires.

Firstmark ne sera plus seulement connu comme opérateur national de boucle locale radio, mais aussi comme opérateur DSL. Qui plus est, Firstmark figure parmi les cinq opérateurs ” dégroupeurs ” connus à ce jour (avec Easynet, Colt, Siris et Kaptech). “Nous ne misons que sur le dégroupage. Nous n’allons pas revendre l’ADSL de France Télécom. Nous craignons de ne pas pouvoir assez nous différencier”, explique Thierry Miléo, directeur général de Firstmark France.L’opérateur a installé ses équipements SHDSL dans vingt-trois répartiteurs de Paris intra-muros, et a commandé des salles de cohabitation dans trente-cinq répartiteurs supplémentaires de la région parisienne. Moins d’une dizaine de clients pour le moment ont dégroupé leur ligne. Thierry Miléo s’est montré très conciliant sur le dossier du dégroupage, pourtant décrié partout ailleurs : “Nous considérons qu’il n’y a plus de point de blocage pour le dégroupage des PME. Il faut seulement que les commandes s’industrialisent aujourd’hui.” Un discours rare qu’aura dû apprécier l’Autorité de régulation des télécommunications (ART).

DSL et la BLR totalement complémentaires pour Firstmark

Pour Firstmark, investir aujourd’hui dans le DSL ne pose pas de problème. “Les trois quarts des investissements pour le DSL ont déjà été réalisés pour la boucle locale radio. Nous utilisons le même réseau de transport, les mêmes plates-formes de services, le même centre de supervision…”Le DSL et la BLR sont vus chez Firstmark comme totalement complémentaires. “Le DSL apporte une réponse aux clients qui ne sont pas en ligne de vue des antennes, ou dont le raccordement rapide par cette technologie ne peut pas se faire dans certains immeubles.” La boucle locale radio est plutôt envisagée pour les entreprises qui auront besoin de monter en débit, tandis que le DSL s’appliquera de préférence aux PME dont les besoins à long terme resteront inférieurs à 1 Mbit/s.Les tarifs DSL sont calqués sur ceux de la BLR, pour des débits symétriques de 128 kbit/s et 256 kbit/s (viendront ensuite le 512 kbit/s, 1 Mbit/s et 2 Mbit/s en 2002). Les prix mensuels respectifs sont de 360 euros ht et 480 euros ht. Le DSL s’ajoutera aussi aux services First LL (liaisons louées) et First LAN (interconnexion de réseaux locaux) l’année prochaine.

” les engagements pris auprès de l’ART sont déjà intégralement tenus “

Côté boucle locale radio, l’opérateur annonce 500 clients “qui ont vraiment signé, et non pas en tests”. Il revendique la couverture radio de quatorze agglomérations, avec une extension à Paris à la fin de ce mois et à Grenoble en décembre.A propos du bilan que les opérateurs de boucle locale radio devront présenter à la fin de l’année au régulateur, Thierry Miléo se félicite que “les engagements pris auprès de l’ART sont déjà intégralement tenus”.Et de lorgner explicitement vers des fréquences qui pourraient être libérées du côté de certains concurrents en retard : “Je souhaite des fréquences supplémentaires dans les zones proches de la saturation. A Paris, Lyon et Marseille, il y aura des secteurs saturés dès 2002.” Thierry Miléo explique que cela pourrait se faire “indépendamment de tout mécanisme de licences”. En d’autres termes, des fréquences sans licence ni obligations qui les accompagnent.

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Guillaume Deleurence