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Externaliser l’hébergement

Stars de l’hébergement mutualisé, ASP et PHP imposent néanmoins de nombreuses contraintes lors du développement. À l’inverse,.Net et J2EE nécessitent des serveurs dédiés, fournis par les rares spécialistes de l’hébergement de projets critiques.

Les entreprises ne prennent pas assez en considération les contraintes liées à l’hébergement lors de la sélection de la plate-forme de développement. Or, le coût de l’hébergement peut limiter d’entrée les choix techniques d’un projet à petit budget”, estime Laurent Seror, directeur technique de l’hébergeur Agarik. En effet, entre un hébergement PHP/mySQL mutualisé et un serveur J2EE dédié, le coût mensuel est multiplié par 25. La première contrainte à prendre en compte avant d’opter pour une plate-forme de développement concerne donc la part du budget de fonctionnement allouée à l’hébergement. “Le choix technologique doit être fait en coordination avec le développeur et l’hébergeur. Et même si l’hébergement est réalisé en interne “, insiste Pierre Soignon, directeur technique chez Micropole-Univers.

ASP et PHP taillés pour l’hébergement mutualisé

En dessous de quelques centaines d’euros par mois, l’entreprise se contentera d’un hébergement mutualisé. Les trios Linux/PHP/mySQL et Windows/ASP/Access représentent les offres les plus courantes pour les sites qui ne nécessitent pas de haute disponibilité. Sur ce genre d’hébergement, “l’utilisation de composants exotiques reste totalement prohibée “, remarque Laurent Seror. Impossible de recourir à un moteur d’indexation particulier ou à une base de données atypique. “Les projets doivent être extrêmement profilés “, résume Léon Fazakerley, directeur technique de Via Networks. Dès que le projet de l’entreprise comporte la moindre originalité technique, un hébergement dédié s’impose. La plupart des offres de serveurs dédiés s’appuient sur les mêmes technologies (ASP et PHP), même si l’on trouve également Perl ou Cold Fusion. La souplesse constitue le principal avantage d’un serveur dédié. Plus de carcan : le prestataire chargé du développement conçoit la machine comme il le souhaite et recourt à des services avancés. Cette liberté est en revanche lourdement facturée par les hébergeurs, car “très consommatrice en temps d’administration “, analyse Léon Fazakerley.

J2EE reste cher à héberger

Lorsque le projet concerne un site marchand à fort trafic, une place de marché ou une centrale de réservation, l’entreprise choisit généralement une technologie telle que J2EE, capable de surmonter de fortes montées en charge tout en restant disponible 24 h/24. C’est alors l’hébergeur qui se plie en partie à la plate-forme, toujours spécifique, de son client. Ces serveurs ne sont hébergés qu’en dédié et leurs coûts de licence limitent l’offre à des hébergeurs spécialisés tels que Colt, Genuity, Fluxus ou Agarik. Contrairement aux idées reçues, “ce n’est pas la peine d’utiliser Java pour sa portabilité qui reste tout à fait relative. Autant s’appuyer sur une technologie avec laquelle on est à laise et privilégier la réactivité par des cycles de développement plus courts”, conseille Laurent Seror.

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Marie Varandat et Frédéric Bordage