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Expérience: Carbone Lorraine veut optimiser ses achats en s’appuyant sur le travail de groupe

Privée ou externe, l’industriel hésite entre deux modèles de place de marché. Seule certitude, l’opération rationalisera sa politique d’achat sur les cinq continents.

La place de marché devrait devenir le maillon clé du système d’information de Carbone Loraine. Ce groupe industriel multinational – qui pèse 876 millions d’euros, dont 75 % hors de France, et possède au total cent huit établissements dans le monde – en attend une rationalisation de sa politique d’achat sur les cinq continents. Par le biais d’acquisitions, le groupe a hérité d’outils de gestion disparates (J. D. Edwards, Mapix ou SAP). Il s’agit aujourd’hui de les mettre en cohérence, soit au travers d’une place de marché privée qu’il envisage de partager avec des partenaires qui ne sont pas des concurrents, soit en se connectant à la place de marché d’IndustrySuppliers. Dans ce cas de figure, la solution risque de rester partielle pour un temps, car les services de ce site ne sont pas disponibles au niveau mondial. Le choix n’est pas encore fait. Mais “l’interface, en termes de PGI, devra avoir une couverture géographie suffisante”, demande Bruno Baudelet, vice-président des achats de Carbone Lorraine. Dans le cas de la mise en ?”uvre d’une place privée, le choix de la plate-forme technique se fera entre celle d’Ariba et celle d’Oracle.Quelle que soit l’option choisie, les sources d’économies viendront de “l’amélioration du workflow des procédures achats qui nécessitent une optimisation, autant qu’une codification cohérente des bases de produits”. La globalisation des besoins et le référencement des fournisseurs permettront une mise en concurrence, dont le groupe espère des économies supplémentaires. Ces deux voies, étudiées en parallèle, concernent exclusivement les achats productifs (moteurs, tuyaux, etc. ). Lorsque le choix sera fait, Carbone Lorraine prévoit une phase pilote en deux étapes, représentant un projet de 1,5 à 2 millions de francs : la première phase prévoit un test sur deux sites français homogènes en termes de métier, alors que la seconde étendra le test à sept sites, dont quatre en Europe. C’est au terme de cette phase pilote de six mois que Carbone Lorraine validera les bénéfices de lopération et la validation définitive du choix initial.

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Jo Cohen