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Escalade 9500S-12 : capacité et performance à moindre coût

Ce contrôleur Raid d’AMCC 3ware exploite jusqu’à douze disques S-ATA. Facile à configurer et rapide, il pèche encore par manque de fonctions évoluées.

Avec la carte Escalade 9500S-12, AMCC 3ware, spécialiste du S-ATA, propose la solution Raid S-ATA la plus sophistiquée du marché à ce jour. Une alternative attractive aux solutions SCSI tant en termes de coût que de performance.

Installation : Simple et rapide

Pour évaluer les possibilités de la solution AMCC 3ware, notre laboratoire l’a installée dans un serveur Dell PowerEdge 2600 bi-Xeon 2 GHz avec 2 Go de RAM. Afin de constituer une plate-forme réaliste, nous lui avons connecté
douze disques durs S-ATA, des Barracuda 7200.7 de Seagate, d’une capacité de 80 Go (mémoire cache de 8 Mo, temps d’accès moyen de 8,5 ms), adoptés par la plupart des constructeurs. La mise en place de la solution ne pose aucun
problème. Le constructeur a même la bonne idée de fournir les douze cordons S-ATA (vendus normalement 5 ? pièce), en plus d’un guide d’installation papier et d’un CD contenant les versions électroniques des guides
d’installation et des commandes CLI et du guide de l’utilisateur, malheureusement tous en anglais. Une fois l’installation matérielle finalisée, deux modes de configuration logicielle sont disponibles. Le mode 3BM (3ware Bios
Manager), intégré en ROM, est accessi ble dès le démarrage du serveur pour la première configuration du contrô leur et des grappes Raid (dans notre cas les unités sont configurées en Raid 10). Point intéressant, il n’est pas utile
d’attendre que la construction des volumes soit finalisée pour qu’ils deviennent accessibles au niveau de l’OS. Le mode 3DM2 (3ware Disk Manager V2) est, lui, accessible avec Windows ou Linux après l’installation des
logiciels fournis. Il offre des possibilités similaires à 3BM mais, cette fois, à partir d’une interface web. Celle-ci permet de programmer certaines tâches de maintenance lourde comme la reconstruction des volumes, leur vérification, etc.
Inutile, en revanche, d’envisager des tâches Raid avancées comme la modification des paramètres d’un volume Raid ou sa migration d’un niveau Raid à un autre. L’Escalade 9500S-12 ne propose pas encore de telles
possibilités. Il faudra donc dans l’immédiat sauvegarder les données du volume en question, le détruire et en créer un nouveau.

Performances : L’efficacité et la sécurité

Pour évaluer le niveau de performance offert par la solution dans un environnement d’entreprise type, notre laboratoire a généré une charge de type CIF S sur le serveur, à partir de 6 4 utilisateurs attachés au serveur par deux
liens Gigabit. Ils écrivent successivement dix fichiers de 1 Mo avant de les relire. À l’issue des tests, force est de constater que les 4 00 Mbit/ s évo-qués par le constructeur restent théoriques, il est vrai en mode Raid 5, avec des unités
à 10 000 tr/ min. Cependant, la solution parvient à assurer un débit soutenu de quelque 131 Mo/ s en lecture et de 66 Mo/ s en écriture, à partir de six disques, et ce, de manière sécurisée, puisque les données sont dupliquées sur les six disques
restants. On peut alors s’interroger sur le niveau de rapidité offert avec, cette fois, douze unités configurées en mode Raid 5. Quoi qu’il en soit, la permutation de disques au sein du serveur est totalement transparente. Le retrait
d’un disque ne génère, lui, aucune alerte particulière, mais l’absence de l’unité est clairement signalée par l’interface et n’a aucun impact sur les performances du fait du Raid 10.

Notre avis : Une solution adaptée pour la sauvegarde D2D et le NAS

Cette carte séduit en définitive par sa vraie facilité de configuration initiale et par son bon niveau de performance. Vendue à peu près au même prix qu’une carte Raid U320 (capable de gérer jusqu’à quatorze unités),
l’Escalade s’en distingue par le fait qu’elle permet de constituer une solution de stock age de large capacité, efficace à partir de disques à faible coût. La différence de prix à capacité identique entre disques S-ATA et U320
flirtant avec le facteur 5. Il n’en demeure pas moins que cette solution ne pourra rivaliser avec les mécanismes de réordonnancement de commande, chers au SCSI en environnement transactionnel.

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Stéphane Reynaud