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En France, l’e-commerce décolle sûrement mais doucement

Trois nouvelles études tentent de dessiner la réalité de l’e-commerce dans le monde et en France. Si les résultats ne sont pas toujours cohérents, ils témoignent néanmoins d’un essor timide de l’achat en ligne dans l’Hexagone.

Surfer sur Internet est une chose, acheter en ligne en est une autre. D’où l’intérêt des études récemment publiées par TNS Interactive, Datamonitor et Benchmark Group sur le sujet.La première d’entre elles tente, pour la seconde année, de dresser un bilan de l’e-commerce sur l’ensemble de la planète, ou presque. Grâce à 42 000 interviews réalisées dans 36 pays, TNS Interactive affirme que 31 % des habitants des pays développés ont surfé sur Internet au moins une fois au cours des 30 derniers jours.Toutefois, seuls 15 % de ces internautes ont procédé à un achat en ligne, toujours au cours du mois précédent. Un ratio faible, mais néanmoins en hausse de 50 % par rapport à l’étude de 2000 qui avait conclu que seuls 10 % des internautes mondiaux étaient des e-consommateurs.Concernant la France, TNS Interactive remarque une faible augmentation du nombre d’internautes (33 % de la population contre 27 % en 2000). Sans surprise, les acheteurs en ligne sont, eux, beaucoup moins nombreux : 12 % des internautes, soit 4 % des Français. Un chiffre modeste, mais néanmoins en hausse de 71 % en comparaison de l’année 2000.Spécificité nationale mise en avant par TNS Interactive : la crainte du piratage des numéros de carte bancaire. Plus d’un internaute français sur deux avance cette raison comme principal frein à l’e-commerce. Au niveau mondial, un quart seulement des internautes en fait mention.Une réticence française que l’on retrouve également dans l’étude du cabinet britannique Datamonitor qui estime, pour sa part, que l’e-commerce de détail (B-to-C) représentera en Europe 16,4 milliards de dollars en 2001. Mais si 26 % des Suédois ou 21 % des Allemands peuvent être qualifiés d’e-consommateurs réguliers, seuls 9 % des Français ont à ce jour franchi le pas de l’achat en ligne.Réalisée par le Benchmark Group, la troisième étude établit le chiffre d’affaires de l’e-commerce de détail en France à 4,5 milliards de francs en 2000. Ce qui représente tout de même une augmentation de 246 % en un an.Pour 2001, le cabinet table sur une nouvelle hausse de 188 % avec, au final, un chiffre d’affaires de 13 milliards de francs.Si l’achat en ligne progresse, on est en tout cas très loin de certains business models d’il y a un an dans lesquels on imaginait la mort prochaine du commerce physique. Malheureusement, pour de nombreux sites B-to-C, on en est encore très loin.

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Didier Géneau