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En direct de la Blizzcon

L’événement le plus couru par les fans des jeux Blizzard.

Anaheim, Californie. Il est 9 h 30, ce 21 octobre quand les portes du Convention Center s’ouvrent sur le plus grand événement organisé par un éditeur de jeu. Durant deux jours, les fans venus de tous les États-Unis mais aussi d’Asie et d’Europe vont parcourir les 42 000 m2 du salon pour tester les jeux en gestation, rencontrer les développeurs, assister aux tournois internationaux et acheter des milliers de produits dérivés. Qu’un studio attire 25 000 joueurs est en soi remarquable. Mais ce qui relève de l’exploit, c’est que Blizzard ne présentait que trois jeux. Mais quels jeux ! World of Warcraft, lancé en 2004, compte aujourd’hui 11 millions d’abonnés. Starcraft II, le jeu de stratégie en temps réel qui a connu le plus fort démarrage de tous les temps, avec 3 millions d’exemplaires vendus en un mois. En Corée, le jeu fait l’objet d’un véritable culte, les tournois organisés dans le pays étant diffusés en prime time sur les chaînes de TV. Quant à Diablo III, prévu pour le printemps prochain, il s’annonce d’ores et déjà comme l’un des plus grands succès de l’histoire du jeu vidéo.

Cinq cents mètres de queue

C’est dans une ambiance festive que les 25 000 participants à la sixième édition de la Blizzcon ont rejoint l’interminable file d’attente, avec, autour du cou, le précieux ticket d’entrée payé 175 $, et à la main, pour ceux qui n’avaient pu l’obtenir la veille, le fameux sac de goodies qui comprenait cette année la figurine craquante de Mini-Tyraël, l’ange de Diablo III. Dès l’ouverture des portes, à 9 h 30, les fans se sont rués vers une autre file d’attente, celle menant à la boutique des produits de Blizzard uniquement disponibles à cette occasion. Soit au moins deux heures d’attente avant d’être servi…

Studio éphémère

Installé au cœur du salon, le studio de télévision éphémère impressionne par ses proportions. Pas moins de 4 caméras fixes filment le plateau, tandis qu’une Louma surplombe les espaces de jeu situés à proximité, permettant d’ajouter travellings et zooms. Durant toute la durée de la convention, les deux présentateurs ont accueilli les directeurs des différents jeux, ainsi que les principaux responsables de Blizzard, Mike Morhaime en tête. Le studio relayait aussi les émissions produites par les quatre canaux de diffusion couvrant les scènes principales et secondaires, ainsi que les espaces dédiés aux tournois de Starcraft et World of Warcraft. Comme l’an passé, les internautes pouvaient acheter un billet virtuel pour suivre en direct les émissions, diffusées en HD via le site DirectTV, et même poser des questions aux invités via Tweeter. Vendu 30 euros, ce billet virtel comprenait aussi le compagnon de jeu Diablourbie, la mascotte exclusive de la Blizzcon 2011 que les fans se sont empressés d’exhiber dans World of Warcraft.

American graffiti

Comme chaque année, un mur d’expression, changé chaque jour, permettait aux visiteurs de laisser une trace de leur passage à la Blizzcon : signatures, tags, messages personnels ou dessins… des milliers de témoignages anonymes qui seront précieusement conservés dans les archives de Blizzard, certains panneaux étant exposés au siège de la société, à Irvine en Californie.

J’ai joué à Heart of the Swarm

La Blizzcon est l’unique occasion pour les fans de découvrir les nouvelles fonctions ajoutées aux jeux en cours de développement. Cette année, ils pouvaient essayer, pendant quinze minutes maximum, Heart of the Swarm (le cœur de l’essaim), le deuxième épisode de Starcraft II ainsi que la dernière version de Dota, le mode de jeu associé à la licence. Puis découvrir l’extension Mists of Pandaria, avant de s’affronter sur le mode multijoueur de Diablo III. Là encore, mieux valait se montrer patient pour accéder à un poste, malgré l’énorme quantité de machines déployées dans le hall. Entre les tests, les fans ont pu assister aux conférences des développeurs, participer à des sessions de questions/réponses ou admirer les dessins et les peintures réalisés en direct par les graphistes de Blizzard.

Bal costumé

C’est l’un des événements les plus suivis de la Blizzcon. Le concours de cosplay et de danse, animé avec beaucoup d’humour par l’acteur Jay Mohr, offre aux fans l’occasion de montrer l’étendue de leurs talents de créateurs et d’imitateurs. Cette année, c’est Avery Faith qui a remporté le concours, et les 3 000 $ de prix, grâce à son extraordinaire, et très inquiétant costume du cyber-ordinateur Terran de Starcraft II. Certains déguisements, mêlant cuir, tissus et pièces de métal sculptées ont demandé plusieurs mois de travail à leur créateurs. Le concours de danse est nettement moins sérieux mais tout aussi sympathique. Cette fois-ci, les concurrents devaient interpréter, avec la plus grande précision, les danses que les personnages mâles et femelles de World of Warcraft entament dès que le joueur tape la commande “ dance ”. Éclats de rire garantis lorsqu’un grand gaillard s’essaie à la chorégraphie très sexy de la femelle gobelin, et applaudissements nourris quand le gagnant du jour réalise avec une rigueur impressionnante la parade du nain mâle, calquée sur une célèbre danse acrobatique russe. Il remporte pour sa prestation un iPod de 32 Go.

Un final fou, fou, fou

Chaude ambiance, cette année encore, pour le concert de clôture. Ce sont les Tafkal80ETC, anciennement Level 80 Elite Tauren Chieftain, qui ont déclenché les hostilités. Composé des membres de Blizzard, et notamment de Mike Morhaime à la basse, ce groupe de death metal complètement déjanté interprétait ses dernières créations, toutes dédiées aux univers de Starcraft, Diablo et WoW. Le célèbre groupe américain Foo Fighters a ensuite pris le relais pour définitivement enflammer le Convention Center d’Anaheim. Durant près de deux heures, les musiciens, menés par un Dave Grohl survolté, ont enchaîné les tubes, Everlong, All my life, Best of you, ainsi que les chansons de leur dernier album Wasting Light, classé n° 1 aux États-Unis.

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Philippe Fontaine