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En amont des Oscars, les films cultes du début d’année déjà piratés

Une nouvelle vague de Screeners vient d’arriver sur les sites de téléchargement illégal… mais de nouveaux systèmes de protection pourraient freiner les pirates.

Les cérémonies des Golden Globes (8 janvier) et des Oscars (26 février) sont une période faste en matière de piratage de films. Pour une bonne raison : tous les votants reçoivent des DVD, voire des Blu-ray, des longs-métrages en compétition. Que des petits malins s’empressent de “ripper” et de publier sur la Toile, en tout illégalité évidemment. C’est ainsi que depuis quelques jours, les copies pirates affluent : c’est par exemple le cas de La La Land, en salles la semaine prochaine, qui bénéficie d’une excellente critique.

Citons également le cas de Premier Contact (en salle depuis le 7 décembre), Moonlight (sortie le 1er février en France), Traque à Boston (sortie le 8 mars) et Fences (sortie le 22 février).

Gros problème pour les ayants-droit : comme tous ces films piratés sont tirés de DVD, ils sont de qualité tout à fait correcte, contrairement à ceux filmés en salle avec un caméscope. Ces oeuvres sont en VO, mais les pirates leur collent souvent des sous-titres en français, voire une piste audio prise en salle quand le film est sorti en France ou au Québec. Les pirates ont un travail supplémentaire à réaliser : supprimer des mentions qui apparaissent à l’image et qui indiquent qu’il s’agit d’un exemplaire destiné aux votants des Oscars ou des Golden Globes. C’est pour cela que les pirates utilisent le terme de DVD Screener (DVDScr) car il ne s’agit pas de DVD publics, mais de galettes à usage interne ou promotionnel.

L’obstacle des filigranes

Mais gare à celui qui à mis en ligne le contenu ! Sur certains exemplaires, le nom du votant apparaît même en toute lettres à l’image… Il faut donc le flouter pour éviter de remonter à la source. Il s’agit ici de filigranes (watermarks) visibles. Mais les studios de cinéma utilisent désormais d’autres techniques pour limiter les fuites, notamment des filigranes invisibles, par exemple dissimulés dans le son. Cela peut permettre de localiser rapidement d’où vient la fuite et d’arrêter les coupables. 

Ils ont d’autant plus intérêt à bien se cacher que le FBI ne plaisante pas du tout avec les pirates qui mettent en ligne des screeners. En témoigne l’amende particulièrement salée que doit payer William Kyle Moriarty à la 20th Century Fox. Cet ancien employé d’un studio américain avait en effet mis en ligne un des films cultes de l’année 2016 : The Revenant, avant même que celui-ci ne sorte en salles obscures. Résultat : ce précieux fichier avait été téléchargé 1 million de fois par les internautes ! Traqué et retrouvé après quelques mois par le Bureau, il a été condamné à payer plus d’un million de dollars à la major…

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François BEDIN