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Elon Musk prétend que son robot humanoïde pourrait entrer en production dès l’année prochaine

Le patron de Tesla aune nouvelle fois fixé une date ambitieuse pour son projet de robot humanoïde. Pourtant, aucun prototype n’a encore été dévoilé. L’échéance paraît donc quelque peu irréaliste.

« Nous avons une chance de lancer la production d’une première version d’Optimus, j’espère, l’année prochaine », a déclaré Elon Musk à propos de son projet de robot humanoïde. Une sortie réalisée à l’occasion de l’inauguration de la gigafactory Tesla à Austin, au Texas. Affublé d’un chapeau de cow-boy et de lunettes de soleil, l’homme d’affaires a été applaudi comme une rock star lors de cet événement. Un contexte qui n’aide pas à prendre ces propos au sérieux.

Elon Musk lors de la conférence de presse de la gigafactory.
YouTube – Elon Musk lors de la conférence de presse de la gigafactory.

Ces déclarations assez brèves sur le futur robot humanoïde de Tesla ont paru, de plus, complètement décousues. Il a recyclé des choses très vagues déjà dites auparavant comme « tout ce que les humains ne feront pas, il le fera», «il va transformer le monde », « nous entrons dans un âge d’abondance », « pas de trucs de Terminator».

Un projet totalement opaque

La première fois qu’Elon Musk avait évoqué cette machine, c’était en août 2021, à l’occasion de la journée IA de Tesla. Il avait alors précisé que son robot utiliserait les mêmes puces et capteurs que ses voitures et serait capable d’accomplir des tâches ennuyeuses, dangereuses ou pénibles à la place des humains. Il s’agissait à l’époque de présenter un prototype dès l’année suivante. Mais pour le moment, rien n’a été présenté et aucun article publié. Une entrée en production dès 2023 d’un produit que personne n’a encore jamais vu paraît donc plutôt irréaliste. Mais pas complètement impossible puisque l’opacité reste totale sur l’avancée des travaux.

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Quand nous avions interrogé une série d’experts en robotique l’année dernière, ils nous avaient tous certifié qu’il était possible de parvenir à un prototype en 12 mois, mais absolument pas de le lancer en série. Par ailleurs, il est absolument inenvisageable qu’Optimus soit déjà capable de se promener dans la rue pour aller faire nos courses, comme Elon Musk l’avait assuré la première fois. Il y a aujourd’hui beaucoup trop de freins technologiques, le premier étant que l’on ne sait pas faire évoluer des humanoïdes dans des environnements qui ne sont pas contrôlés.

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Amélie CHARNAY