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Élections européennes : Facebook déclare la guerre aux fake news

L’entreprise de Mark Zuckerberg inaugure sa war room spécialement dédiée à la lutte contre la désinformation lors des élections communautaires qui auront lieu du 23 au 26 mai. Un système de vérification déjà testé aux États-Unis. 

À Dublin, dans son quartier général européen, Facebook vient d’ouvrir sa nouvelle « war room » en vue des prochaines élections européennes. Comme le rapporte le New York Times, cette cellule anti fake news est composée de 40 employés. Ils sont le bras armé de Facebook contre la désinformation en Europe.

Un combat permanent contre les fake news

Les nettoyeurs du réseau modèrent, signalent, suppriment des posts, des contenus, ou même des comptes sur Facebook, Instagram et WhatsApp qui diffuseraient des informations erronées. La quarantaine d’employés parle les 24 langues officielles des 28 États membres, assure l’entreprise.

Ce « centre d’opération régional axé sur l’intégrité des élections » est en permanence sur les principales chaînes d’informations continues et radios européennes. Dans le contexte du scrutin qui s’étale du 23 au 26 mai, la véracité des informations diffusées est un enjeu crucial. Sous pression des instances communautaires, le réseau social multiplie ses efforts. 

Éviter les interférences étrangères

Le vocabulaire utilisé traduit également le zèle du géant américain. L’expression « cellule de guerre » – rien que ça – renvoie au défi sécuritaire exacerbé sur la toile communautaire.

« Nous sommes confrontés à un problème de sécurité », a déclaré Nathaniel Gleicher, chef de la politique de cybersécurité de Facebook au New York Times. « Il y a un ensemble d’acteurs qui veulent manipuler le débat public ».

Par ce système de vérification, Facebook tente de ne pas rééditer l’épisode américain de 2016, lors duquel certains réseaux russes ont utilisé la plate-forme pour diffuser de fausses informations en faveur de Donald Trump. Épisode à la suite duquel, l’entreprise de Mark Zuckerberg a mis en place son premier service de traque à la fake news aux États-Unis lors des dernières élections de mi-mandat.

Des vulnérabilités intrinsèques

Néanmoins, malgré les efforts du groupe, les plate-formes sociales restent vulnérables. La semaine dernière, lors des élections parlementaires espagnoles, de fausses informations se sont rependues au travers des messages groupés de WhatsApp. 

Le chantier reste immense. L’entreprise est lucide. «Nous ne pouvons pas gérer tous ces problèmes seuls», a lâché Nathaniel Gleicher au Guardian.

Source : New York Times

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Marion SIMON-RAINAUD