Echec des négociations sur le cinéma à la demande

Les fournisseurs d'accès à Internet et l'industrie du cinéma n'ont pas réussi à accorder leurs violons sur la VOD en ligne. La charte signée il y a un an se terminait ce jour.
C'était la énième réunion entre l'industrie du cinéma et les fournisseurs d'accès à Internet. Hier, jeudi 21 décembre, tout ce petit monde s'est quitté sans trouver un accord sur la diffusion en ligne de la vidéo à la demande
(VOD). Il y avait pourtant urgence puisque le texte signé un an plus tôt, et définissant les modalités de ces services, arrivait à échéance ce 22 décembre, sans possibilité de reconduction.Théoriquement, l'absence de tout cadre pourrait permettre aux plates-formes de VOD qui le souhaitent de proposer des films en téléchargement sans respecter la chronologie des médias. ' Dans les faits, le protocole
tel qu'il a été défini l'année passée s'applique encore aujourd'hui. Personne ne va prendre le risque de partir en franc-tireur alors que nous sommes en pleine négociation. Nous devons nous nous réunir de nouveau le 22 janvier
prochain ', explique un acteur de la VOD participant aux négociations.Pour l'instant, la chronologie des médias fait une différence entre la location et l'achat de DVD d'un côté et le téléchargement depuis Internet de l'autre. Les FAI, ainsi que l'ARP (Société civile des auteurs réalisateurs et
producteurs) et la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques) militent pour un alignement de ces deux modes de diffusion à six mois après la sortie en salle. Mais, Canal+ s'y refuse. ' Si un jour la chronologie des
médias évolue, il faut également que la fenêtre d'exposition soit modifiée ', commente t-on en interne.En effet, actuellement, lorsque les chaînes de télévision payantes et gratuites diffusent un film qu'elles ont préfinancé, celui-ci n'est plus accessible en VOD. Les chaines militent pour le maintien de cette modalité, alors que les FAI
désirent sa suppression.