Easynet maintient le cap
L'opérateur britannique de services Internet pour les entreprises garde le moral et confirme sa stratégie ' prudente et constante '. Si la croissance régulière du groupe se poursuit, l'équilibre devrait être atteint en 2005.
Easynet veut ' s'épanouir dans la morosité ', selon l'expression chère à son président fondateur, David Rowe. Alors que le marché européen des télécoms et de l'accès à Internet
ressemble à un cimetière des éléphants, après les disparitions de KPNQwest, Energis et autres Highway One, le britannique, présent dans huit pays européens, n'est pas peu fier de compter parmi les ' survivants '.La recette de ce miracle ? Une stratégie prudente, qui s'illustre par ' l'absence de dettes, le refus de se lancer dans une folle course à la construction d'infrastructures, en étant persuadé
qu'une fois en place les clients se rueraient dessus ', explique-t-il. Du coup, Easynet peut faire ses emplettes à moindre frais : l'an dernier, le groupe a procédé à trois acquisitions, dont Maïaah!, en France,
spécialiste des réseaux privés virtuels.Quant à la poursuite de la baisse des prix, elle n'inquiète pas outre mesure la direction d'Easynet : ' On peut assister à la reconstitution de carriers [opérateurs, NDLR]
fonctionnant avec des coûts réduits. Seulement, pour respecter les délais fixés par leur business plan, ils sont prêts à vendre à n'importe quel prix, acceptant les conditions les plus désespérées. '
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