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E-Bouygues cherche à cimenter une culture e-business

Avec la gestion des connaissances en toile de fond, Bouygues élabore peu à peu un faisceau de projets visant à intégrer l’usage des nouvelles technologies dans les process de chaque métier.

L’objectif de l’entité e-Bouygues, créée, en juillet 2000, par Martin Bouygues, vise à ” partager une culture d’entreprise e-business qui se décline en fonction des spécificités de chaque métier “, souligne Laurent Herbillon, directeur général adjoint à la direction centrale stratégies et développement.Co-animée par ce département et la direction des nouvelles technologies, cette structure remplit avant tout un rôle d’animation et d’accompagnement des filiales. Charge à celles-ci de prendre l’initiative qui leur sied. Et, elles bénéficient des conseils et informations dispensés par une équipe d’une dizaine de personnes ?” à temps partiel ?” au cours d’ateliers thématiques ou au sein de l’institut du management maison, qui réunit deux fois par an 450 managers.Quant aux absents, ils peuvent consulter la lettre bimensuelle, glanant sur l’intranet du groupe des informations concernant la veille stratégique, internet et la loi, ou ?” fait plus rare ?” le modèle d’affaires d’un projet e-business.

Repérer des synergies

Le réseau de ce type d’initiatives ainsi constitué, l’équipe d’e-Bouygues peut plus aisément repérer les synergies possibles entre les projets ou mettre en relation leurs responsables avec des partenaires sélectionnés. Outre ce rôle de guide, l’organisation développe un pôle, baptisé e-Lab, qui fonctionne comme un département R & D en quête de services interactifs innovants pour les sites et portail du groupe.Résultat ? ” Auparavant, les intranets étaient trop axés sur les informations, dorénavant ils sont tournés vers les process et le partage des connaissances “, se réjouit Laurent Herbillon. Comme en témoignent les bases de connaissances ?” où les collaborateurs intègrent les meilleures pratiques pour réduire le nombre de pannes de matériel de réseaux ?” établies séparément par Bouygues Travaux Publics et Bouygues Telecom.Bouygues Construction a plutôt privilégié le déploiement des accès mobiles pour ses collaborateurs intervenant sur un chantier. Dotés d’un outil de travail collaboratif accessible sur mobile et internet, ils entrent les modifications apportées à un plan. C’est à ce même type de changement qu’a abouti l’initiative de la Saur. Cette filiale a équipé d’assistants numériques ses employés ?”uvrant pour la mairie de Paris.Au cours de leur mission, qui consiste à effacer les graffitis sur les murs, ils prennent des clichés numériques du lieu avant et après le nettoyage. Avantages : la municipalité visualise en temps réel les réalisations, et les salariés de la Saur prennent connaissance du traitement à appliquer, lequel varie en fonction de la matière du mur.Ces projets obéissent donc à un esprit pragmatique. Quelle que soit l’activité de la filiale, l’objectif consiste à ” être efficace en interne et à mieux servir nos clients “, insiste Laurent Herbillon. Quitte, parfois, à élaborer des projets pour l’utilisateur final. Ainsi Bouygues Immobilier développe un moteur de recherche qui ” permettra à l’internaute de donner des critères précis sur son lieu de travail et celui de son épouse “, précise Laurent Herbillon.Des renseignements qui optimiseront les réponses à sa demande de logement. Et ce plus vite, assure-t-il. Dès lors que chaque unité aura intégré l’e-business dans ses process, la structure e-Bouygues trouvera sa raison d’être. Mais aujourd’hui, priorité à l’émergence de nouveaux projets pour 2002, précise le DGA.

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Valérie Quélier