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Se doter d’un disque dur de 2 To ou 3 To : le comparatif du 01Lab

Vous manquez d’espace sur votre PC de bureau pour stocker vos films, votre musique ou vos photos ? Nous avons testé neuf disques durs de grande capacité qui vont donner de l’air à vos fichiers.

Si les prix augmentent dans la vie de tous les jours, ce n’est pas le cas dans le domaine du stockage. En effet, en 2011, le prix du gigaoctet n’a jamais été aussi peu élevé. Comptez environ 70 euros pour un disque dur de 2 téraoctets (To) premier prix, c’est-à-dire environ 3,5 centimes du gigaoctet (Go) ! Il y a cinq ans exactement, le prix du gigaoctet était vingt fois plus élevé, à 70  centimes ! En 2008, il était encore à 10 centimes, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. Si les prix ont considérablement capacités ont, à l’inverse, beaucoup progressé : la barrière du téraoctet (1 To = 1 000 Go) a été franchie en 2007. Les disques de 2011 atteignent au maximum les 3 To, soit 3 000 Go, de quoi stocker sans compter ses photos, ses musiques et ses vidéos.

Densité de stockage et performances

Pour savoir ce que valent les disques de grande capacité d’aujourd’hui, nous avons choisi de tester six disques durs de 2 To et les trois seuls modèles du marché à atteindre les 3 To.

Pour parvenir à de telles capacités tout en respectant le format de boîtier qui reste traditionnellement de 3,5 pouces, les fabricants ont eu recours à la technologie dite d’enregistrement perpendiculaire (ou PMR en anglais). Les données ne sont plus stockées uniquement à la surface du disque, mais aussi verticalement. Il en découle une densité de stockage accrue avec des disques utilisant de quatre à cinq plateaux de 500 ou 600 Go chacun, selon qu’ils stockent 2 ou 3 To. La densité surfacique étant plus élevée, les performances sont, elles aussi, plus élevées malgré une vitesse de rotation du disque qui reste au maximum de 7 200 tr/min sur la grande majorité des modèles, comme il y a dix ans.

En revanche, l’interface du disque S-ATA II ou III ou la taille du cache (32 ou 64 Mo) ne jouent que peu dans les performances. Les disques les plus récents d’une capacité de 3 To, et donc à la densité surfacique la plus élevée, sont les grands gagnants de notre comparatif. Avec en haut du podium, le Hitachi Deskstar 7K3000, suivi de très près par le Seagate Barracuda XT. Le troisième est la version 2 To du Hitachi Deskstar 7K3000 car sa densité de stockage est moindre. Ces disques dépassent les 150 Mo/s en lecture et en écriture séquentielles avec le logiciel de test spécialisé Crystal Disk Mark. Lors de transferts de fichiers, les débits atteignent les 120 Mo/s avec des gros fichiers (DivX de 700 Mo) et environ 2 Mo/s avec de tout petits fichiers (4 ko).

La vitesse ou le silence ?

Le plus surprenant est que ces disques sont plus performants que le Western Digital VelociRaptor, qui, jusqu’alors, détenait le record de vitesse (10 000 tr/min contre 7 200 tr/min pour les autres disques les plus rapides de notre dossier). Mais voilà, ses trois plateaux ne contiennent que 200 Go de données, soit trois fois moins que les modèles à 3 To. Et à plus de 210 euros pour seulement 600 Go de stockage, le VelociRaptor fait pour le coup réellement figure de dinosaure. D’autant qu’il est très bruyant, 48,1 dB, à cause de la vitesse de rotation très élevée de ses plateaux.

Les disques qui montent sur le podium n’atteignent, eux, que 40 dB. La palme du silence revient aux disques basse consommation, dits green. Ils fonctionnent à une vitesse plus basse, 5 400 tr/min ou 5 900 tr/min. Leur densité leur permet néanmoins d’atteindre de bonnes performances, le Seagate Barracuda LP frôlant même les marches du podium. Autre atout des disques green, ils consomment moins que les disques classiques, environ 6 watts en fonctionnement contre 8 watts. Cet argument est toutefois plus marketing qu’autre chose. Sur une année de consommation électrique, la différence se joue sur quelques dizaines de centimes d’euros seulement.

Dossier paru dans le numéro 686 de

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Alexandre Salque