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Directeur informatique, un poste à haut risque

D’après une étude récente réalisée à l’échelle mondiale, un tiers des directeurs informatiques ne resteraient en moyenne que deux ans, ou moins, au même poste.

C’est dire si c’est un poste où l’on peut ” valser facilement “. A la croisée des technologies et de la stratégie de l’entreprise, le directeur informatique est une cible bien facile ! Il est autant à la merci des écarts liés aux premières qu’à ceux de la seconde !Combien de directeurs informatiques ont dû céder leur place, faute de s’être s’adaptés à la déferlante des évolutions techniques ! Ou, simplement, en raison du déploiement de progiciels qui n’entraient pas dans leurs compétences.Ou encore pour avoir refusé de se laisser influencer par des conseils extérieurs, poussant à l’achat de nouveaux produits dont ils ne voyaient guère le réel apport pour l’entreprise. Mais qui séduisaient une direction sensible à ce chant des sirènes !Pas difficile non plus de leur reprocher de ne pas avoir su répondre à la sacro-sainte stratégie de l’entreprise en n’apportant pas les bonnes solutions. Car, finalement, à bien réfléchir, derrière la stratégie, il se trouve toujours un outil de logistique, de suivi ou de fidélisation des clients, d’accessibilité aux bases de données pour les commerciaux, de traçabilité des produits, d’évaluation des stocks en temps réel ou de productivité du personnel… Jusqu’à la pertinence des outils décisionnels pour la direction générale !Les directeurs informatiques sont donc des boucs émissaires ! Mais, il ne faut toutefois pas négliger ” l’autre face ” de la médaille. Elle compte tout autant pour expliquer cette mobilité. Mais de manière extrêmement positive, cette fois.D’aucuns utilisent ce poste comme un tremplin vers d’autres fonctions dirigeantes. Il leur permet d’avoir une telle vue générale sur l’entreprise, son fonctionnement, ses métiers et ses priorités qu’ils ont vite fait de briguer un poste de direction générale. C’est déjà vrai dans les administrations françaises, où la direction de l’informatique est quasiment un passage obligé pour nombre de fonctionnaires.Cela le devient de plus en plus dans d’autres secteurs d’activité, telles la banque et la grande distribution, où, effectivement, l’informatique et le c?”ur de métier avancent en symbiose totale. A cet égard, les DI ont de beaux jours devant eux, sils se tiennent fermement à la croisée des chemins.* Rédactrice en chef adjointe à 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 1er juillet

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Anne-Françoise Marès*