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Difficile d’éteindre un mobile qui sonne

“Merci d’éteindre vos portables !” Au fil des ans, la demande est devenue supplique. Tout orateur introduisant une conférence ou un spectacle le sait. La sonnerie…

“Merci d’éteindre vos portables !” Au fil des ans, la demande est devenue supplique. Tout orateur introduisant une conférence ou un spectacle le sait. La sonnerie d’un mobile est une pollution que les opérateurs défendent fermement. Du coup, les bestioles sonnent toujours. Espérant atteindre les irréductibles et pour ajouter une touche d’esprit, les présentateurs accueillent désormais leur public d’un “Surtout, n’oubliez pas de rallumer votre portable en sortant !”… Mais rien n’y fait.Restait à inventer la “killer application”?” au sens littéral du terme ?” qui brouillerait toute réception d’appel dans un lieu donné. Elle existe depuis un an, mais ne peut être utilisée. Le commerce est un droit, il faut croire que la tranquillité ne l’est pas. Certes, une disposition législative permet d’utiliser, dans les salles recevant du public, un appareil rendant inopérantes l’émission et la réception des téléphones mobiles. Mais, pour être applicable, l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) doit en définir les conditions techniques, soumises à l’homologation du ministre chargé des Télécoms. Oui, mais c’est pour quand ? “Avant la fin de l’hiver, un projet de décision sera soumis pour avis à la Commission consultative des radiocommunications (CCR)”, promet l’ART.Bravo, mais c’est pour quand ? “Conformément aux dispositions de la directive 98/34/CE, qui prévoient notamment une procédure d’information des autres Etats membres de l’Union européenne et de la Commission européenne (…), qui disposera de trois mois pour émettre ses remarques et demandes de modifications.”Super, mais c’est pour quand ? “Compte tenu des délais réglementaires relatifs à ces diverses étapes, la mise en ?”uvre du dispositif devrait intervenir au début de l’été 2002.” J’ai eu peur : j’ai craint qu’il ne faille aussi lancer un référendum national. D’ici là, l’ART insiste : “L’utilisation de tels appareils reste interdite et passible, le cas échéant, des sanctions prévues par la loi en cas de brouillage.”Que ceux que les “drelingdinguelondingeulinding” dérangent se lèvent et quittent la salle.

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Hubert d'Erceville