Des sites de rencontres en ligne pas toujours séduisants
L'UFC-Que Choisir a testé plusieurs sites français positionnés sur le juteux marché des rencontres en ligne. Pour l'association, ils ont trop tendance à négliger les droits des consommateurs.
La France compte aujourd'hui entre 12 et 14 millions de célibataires, dont 4 millions en région parisienne. Une manne qui a logiquement suscité la création de nombreux sites dédiés aux rencontres, la Toile étant parfaitement
adaptée au rapprochement des c?"urs solitaires.L'association et magazine de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s'est donc plongé dans la jungle des sites de rencontre
et en a noté dix, dont sept payants. ' Impossible de tous les tester, il s'en crée un par jour, ou presque ', explique Franck Attia, rédacteur en chef
adjoint du magazine. Au point même de disparaître parfois du jour au lendemain, comme Reunis.com.De la course à la séduction des célibataires, il ressort que ces sites ont un peu trop tendance à prendre ces derniers pour de simples porte-monnaie. Selon l'UFC-Que Choisir, ' les inscrits gratuits doivent se
transformer en abonnés payants et devenir des clients fidèles. Et sur les sites gratuits, tout est fait pour que les internautes utilisent au maximum les services payants '. Les sites analysés ne
' respectent pas suffisamment les internautes célibataires en tant que consommateurs '.Parmi les pratiques pointées du doigt figurent l'absence quasi généralisée d'information claire sur les tarifs avant inscription (sauf pour Se Rencontrer et Yahoo! Rencontre), des services clients inexistants ou joignables uniquement
par courriel ou par numéro de téléphone surtaxé (Netclub, Easyrencontre), des réabonnements automatiques en fin de contrat (sauf Affection Plus), l'obligation du paiement en ligne (Match et Yahoo! Rencontre).Les sites n'hésitent pas à décliner les services payants sous toutes les formes : sur Meetic, pour l'affichage de sa photo sans devoir attendre plusieurs jours, il faut appeler un numéro surtaxé. Chez Amoureux.com, un site gratuit,
demander à ne pas recevoir de publicité a un coût de 2 euros par mois. Match, lui, fait payer un abonné si celui-ci désire être contacté également par de simples inscrits.