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Des services de données mobiles à simplifier d’urgence

Avec un taux de pénétration d’à peine 17 % (contre 62 % toutes catégories d’usagers confondues), la mobilité en entreprise a encore un très fort potentiel. Mais les opérateurs ne stimuleront la demande qu’en simplifiant leurs
offres de données.

Le marché français de la mobilité d’entreprise a progressé de 15 % en 2002. Une croissance qui devrait se confirmer jusqu’en 2005. À condition, évidemment, que les opérateurs sachent relancer la demande, en
particulier sur les services de données.Ces derniers sont encore à la traîne, notamment en raison de leur complexité, des risques qu’ils présentent sur le plan de la sécurité, et de leur manque d’ergonomie. À quoi bon avoir un accès nomade à ses e-mails, si c’est pour les
retrouver à son retour au bureau ! Devoir vider deux fois sa messagerie n’est pas un gain de productivité !L’offre Orange bureau n’a supprimé cet inconvénient qu’en juillet dernier, grâce au système de médiation MagicMobile, développé par Integro Networks (Mérignac) pour les terminaux HTML 3.2, HTML 4 ou WAP. Toutes les actions
(suppression et modification) du mobile sur les e-mails, l’agenda et les contacts sont enfin prises en compte par le serveur de l’entreprise, qu’il soit Exchange, Imap 4, Lotus ou POP3. Cette solution, basée sur une plate-forme IBM Intel
xSeries 225, autorise également la lecture des pièces jointes. Elle est installée par les partenaires d’IBM France.Sur ce plan, SFR avait pris de l’avance avec l’offre BlackBerry en push, introduite début 2003. Il la perfectionne avec un nouveau terminal tout-en-un, incorporant le tribande (Europe et États-Unis), ainsi qu’un
écran 65 000 couleurs, un port USB, et la lecture des pièces jointes, images exceptées. Il en a resserré la mise en ?”uvre autour de revendeurs informatiques comme Computacenter et Econocom.SFR Entreprises renonce aussi à toute vente en direct pour l’ensemble de son offre. ‘ La meilleure façon d’apporter la valeur ajoutée est de s’appuyer sur les réseaux de distribution existants pour entreprises,
qui sont performants et difficiles à reproduire ‘,
avoue Pascal Railland, directeur général de SFR Entreprises.

Les opérateurs tricolores sur le pont

Bouygues Telecom vise la même simplification, mais sur l’i-mode. Il fournit les spécifications d’un service d’annuaire qu’il a déjà mis en place dans pour le groupe Bouygues, où il répertorie 6 500 personnes. Via un serveur
tampon, un mobile i-mode peut effectuer une recherche par nom, par service, par bâtiment, etc. Et surtout, il profite de la fonction Click-to-talk : l’appel est lancé d’un clic, une fois le nom de la personne repéré dans la
page i-mode. Ces spécifications seront élargies à l’agenda et aux e-mails.Orange, pour sa part, met le turbo sur les accès internet et intranet à partir d’un PC portable. Depuis octobre, il propose trois forfaits bimodes GPRS-Wi-Fi (national seulement), ainsi que quatre cartes prépayées Wi-Fi, dont une
carte pour cinq utilisateurs. Chez SFR, le bimode GPRS-Wi-Fi n’arrivera qu’au premier trimestre 2004. Mais l’opérateur vient enfin d’introduire la carte GPRS au format PCMCIA de Vodafone, avec son interface utilisateur en français. Elle est
utilisable dans quarante pays.À l’instar d’Orange et de Bouygues Telecom, SFR a également labellisé le XDA du taïwanais HTC sous Pocket PC, qui lui apporte ‘ la continuité avec Windows ‘ qu’il n’avait pas encore. Il a
reçu le nom de Net PDA, tandis qu’il s’appelle SPV chez Orange et iPDA chez Bouygues.

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Jean-Claude Streicher