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Déconnectés

” Le marché de la boulangerie explose en Asie “Fabrice Boutain, ex-Pagesfrance.comRetour aux sources. C’est en exerçant une activité de négoce en Asie que Fabrice Boutain a eu…

” Le marché de la boulangerie explose en Asie “

Fabrice Boutain, ex-Pagesfrance.comRetour aux sources. C’est en exerçant une activité de négoce en Asie que Fabrice Boutain a eu l’idée de créer Pagesfrance, un site destiné aux expatriés. ” En voyage à Hong Kong, une connaissance m’a montré un site web qui donnait les résultats du foot français. J’ai “tilté” “. Après l’avoir revendu à Spray en janvier 2000 et avoir passé une année chez Spray-Lycos en tant que directeur du marketing online, Fabrice Boutain est retourné aux Philippines.Pour un nouveau projet ? Oui, mais qui n’a rien à voir avec le réseau puisque ce pionnier s’est mis… à la boulangerie. ” Je prévois d’ouvrir une chaîne de boulangerie française aux Philippines, car le marché explose véritablement en Asie. Le plus dingue, ce sont les crêperies bretonnes qui font un tabac ici “. Avis aux ” start-uppers ” déçus, y a du business dans la pâte à crêpes ! Tout le financement de ce nouveau projet viendra de la vente de Pagesfrance à Spray-Lycos.Si l’homme reste très discret sur le montant exact, il précise qu’en ayant vendu son site en janvier 2000, il a valorisé son projet au plus haut. ” Avant de créer Pagesfrance, je chargeais des containers et je gagnais difficilement ma vie. Lorsque je suis rentré dans l’Hexagone, j’ai levé 8 millions de francs en un clin d’?”il, c’était incroyable. “Avant de partir, il a d’ailleurs relaté son expérience dans un livre : Netentreprises, réussir en ligne. Un témoignage pour son futur bébé, qui devrait naître prochainement.

” Pendant quelques mois, nous n’avons fait que courir “

Thomas Owadenko, ex-AkabiBack to school. C’est la deuxième fois que Thomas Owadenko repart sur les bancs de l’école, après avoir revendu sa société. La première, spécialisée dans les bornes d’accès à internet, s’appelait Rhapsodis.Après cette première opération, le jeune homme se perfectionne en expertise comptable. Mais, rapidement, il a l’idée de créer un site d’achats groupés, Akabi.En moins d’un an, il était avalé par Multimania, qui s’offrait une plateforme de commerce électronique pour monétiser son audience. Depuis, son fondateur est revenu à l’expertise comptable. ” Pendant ces quelques mois, nous n’avons fait que courir. J’ai compris que rien ne se fait rapidement. Les études m’ont permis d’approfondir mes connaissances, mais je ne regrette pas mon expérience. C’est un atout. Je reste convaincu que l’achat groupé est un modèle, mais il aurait fallu l’appliquer au voyage. Il y a moins de repères de prix que sur les produits de consommation courante. “

” C’était un rêve de gamin “

Pierre Paperon, ex-Altavista Si vous aviez cherché Pierre Paperon entre avril et mai, vous ne l’auriez pas trouvé. L’ancien directeur Europe d’Altavista avait décidé de prendre de la hauteur dans l’Everest.À peine revenu de son aventure, il prépare un film ” sur le modèle de Titanic ” pour raconter son aventure. Une aventure inachevée puisqu’il a abandonné à 800 mètres du sommet, la cornée gelée à cause de la caméra. Cette escalade, c’est un peu son histoire à Altavista.Après avoir importé le moteur de recherche historique du web en Europe, il a abandonné. ” On était 100 dans l’entreprise, quand on m’a demandé de réduire encore le personnel, j’ai dit non. L’histoire d’Altavista, c’est un rêve de gamin : se dire qu’on peut battre les 10 premiers sites du monde. Ce n’était pas viable. Il nous manquait la motivation. “Pas forcément pressé de repartir dans une nouvelle aventure, Pierre Paperon se donne jusqu’en septembre. Mais il ne compte pas créer sa propre start-up. Plus qu’un statut, l’homme recherche essentiellement une bonne mission et veut travailler avec une équipe solide.” Gérer un projet qui n’est pas rentable pendant trois ans ne m’intéresse pas. La toile me rappelle l’histoire de l’automobile. Au début, il y avait des centaines de marques, aujourd’hui on n’en compte plus que deux en France. Je pense que le web va évoluer encore plus rapidement que l’an dernier et se normaliser. Il reste quelques irrégularités de surface mais les entreprises vont finir de les gommer. “ Ce fana d’escalade ne renie pas pour autant l’impact du net : ” Un de nos compagnons a reçu un e-mail de sa femme à 6400 mètres d’altitude et il a craqué. “

” Tiscali nous avait offert 100 millions d’euros “

Jean Cazès, ex-FreesbeeLe cinéma a retrouvé Jean Cazès. Et vice-versa. Le fondateur de Freesbee, ancien conseiller de Jack Lang au ministère de la Culture, a repris ses activités de production cinématographique, laissées à l’abandon depuis 1996.À l’époque, il vendait Lumière, sa société de production qui détenait en catalogue plus de 10 % des longs métrages français. Et cela lui permettait de financer Freesbee, un fournisseur d’accès gratuit à Internet, jusqu’aux levées de fonds successives du FAI.Mais contrairement à Lumière, Freesbee n’a pas été vendu à temps : ” En janvier 2000, Tiscali nous avait offert 100 millions d’euros. Quelques semaines plus tard, Libertysurf nous a proposé 80 millions d’euros, mais a reculé quelques minutes avant de signer. Après, ils nous ont eu pour une bouchée de pain (22 millions d’euros, NDLR). “Il avoue ne pas trop y avoir perdu. Aujourd’hui, il n’a pas vraiment de projets Internet. Son prochain film, Sansara, est en cours de montage.

” Des contacts plus nombreux “

Franck Trujas, ancien de Levisdiscount Levisdiscount.com a fait l’effet d’une bombe. D’une part, il proposait des jeans à environ 44, 21 euros (290 francs). D’autre part, il a atteint la rentabilité en moins d’un trimestre. Mais pour Franck Trujas, la belle aventure s’est arrêtée lorsque Levi’s lui a signifié qu’il n’avait pas l’autorisation d’utiliser sa marque. ” Nous n’avions qu’un accord verbal de l’ancienne direction de Levi’s France. Les nouveaux managers ont voulu montrer à leur réseau de distribution qu’ils prenaient les choses en main. Nous avons fermé de suite.”Empêcheur de tourner en rond, Franck Trujas développe une idée encore plus folle : un site de vente de tabac hors taxe à partir d’Andorre. ” C’est Pricewaterhouse Coopers qui a géré le projet. Nous avions découvert la faille, mais notre transporteur s’est désisté. ” Le trublion de l’e-commerce français est revenu à son activité d’origine : le négoce de textile.” À l’époque, je rencontrais des patrons de banque, qui ne m’adressaient pas la parole. Aujourd’hui, j’ai plus d’interlocuteurs. “

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Alain Steinmann