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Décisionnel et transactionnel cohabitent mal

Si la rapidité de calcul peut faire pencher pour l’installation des solutions décisionnelles sur les systèmes transactionnels iSeries, il reste conseillé d’utiliser une machine dédiée.

Placer ses applications d’analyse des données sur iSeries (anciennement AS/400), où sont effectués les traitements transactionnels, semble être une solution de bon sens. Utiliser la même machine permettrait en effet d’augmenter la vitesse d’analyse. “Elle peut être multipliée par dix, assure Didier Bichon, directeur général de l’éditeur de logiciels décisionnels Showcase. Et cela autorise la construction de cubes décisionnels plus lourds.” Pourtant, peu de produits s’installent directement sur iSeries. La plupart des éditeurs préfèrent héberger les applications sur des cartes NT intégrées ou sur une partition ?” OS/400, Linux et, dans quelque temps, AIX. Chez Showcase, on estime cependant ?” même si cet avis n’est pas partagé par son concurrent Hyperion ?” que la partition est moins efficace, du fait des limites physiques du bus interne des serveurs.Malgré tout, cette stratégie offre un plus grand choix applicatif à l’utilisateur. De plus, depuis la version V5R1 de l’OS/400, la machine dispose de partitions logiques dynamiques, c’est-à-dire permettant de réaffecter la puissance de traitement en cas de transactions importantes. Avant cela, il n’était possible de changer l’assignation des processeurs qu’après arrêt des partitions.

Une machine spécifique est préférable

De plus, en cas de mauvais fonctionnement de la solution placée au même niveau que l’application transactionnelle, sans dédier de processeurs, c’est tout le système d’information de l’entreprise qui peut se retrouver à terre. “Un tiers de nos clients ont choisi de faire coexister décisionnel et transactionnel”, relativise le DG de Showcase. Et d’ajouter : “Du fait de la haute disponibilité ?” 99,98 % ?” des iSeries, nous sommes obligés de commercialiser des solutions très stables “. Reste que Didier Bichon admet volontiers que “par tradition, la machine où est installé le décisionnel sert de fusible, pour que celle de production ait le plus gros taux de disponibilité possible “. D’autant que “le décisionnel est assez intensif”, explique Thierry Gagnon, responsable Business Intelligence chez Hyperion France.Dernière possibilité, extraire, au moyen d’un outil d’ETL, les informations de DB2 UDB, la base de données de l’iSeries, vers une machine externe équipée d’un système d’exploitation quelconque. Si les performances peuvent être, cette fois-ci, limitées par la puissance du réseau connectant les deux machines, cette solution convient aux utilisateurs disposant d’un parc hétérogène.

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Renaud Edouard